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Medicom: une usine montée en trois mois pour contrer la COVID-19

Guillaume Laverdure, président et chef de l’exploitation de Medicom, dans la nouvelle usine de masques de l'entreprise.
Guillaume Laverdure, président et chef de l’exploitation Photo: Laurent Lavoie/Métro Média

Il a fallu seulement trois mois au fabricant de matériel de protection individuelle Medicom, dont le siège social se trouve à Pointe-Claire, pour mettre sur pied une toute nouvelle usine de production de masques à Saint-Laurent.

«On a cherché un bâtiment au mois d’avril et on est entré en production en juillet, souligne le président et chef de l’exploitation Guillaume Laverdure. C’est un temps record pour un projet comme ça.»

La mise sur pied du projet a permis la création d’une trentaine d’emplois. La nouvelle usine de Medicom est d’une superficie de 63 000 pieds carrés (5 863 mètres carrés). Ils pourraient être bientôt entre 70 et 100 personnes à y travailler.

Nombreux ont été les défis en raison de la crise sanitaire.

«Les délais sont beaucoup plus courts. La deuxième contrainte, c’est l’accès aux machines et aux matières premières», explique M. Laverdure.

L’entreprise a dû coordonner la réception de ce matériel par avion en urgence.

Medicom disposera éventuellement d’un total de dix machines pour les masques chirurgicaux et de cinq pour les N95.

Réserve

Le gouvernement Trudeau avait annoncé à la fin du mois de mars un investissement de 2 G$ pour assurer l’accès aux tests de dépistage et l’achat de respirateurs en plus d’équipement de protection personnelle. Dans cette foulée, il a mandaté Medicom pour produire 24 millions de masques chirurgicaux et 20 millions de N95 annuellement.

«On a déjà livré notre premier million de masques», dit M. Laverdure. Plusieurs dizaines de milliers sont confectionnés tous les jours.

Si les effets de la pandémie ont ralenti dans les derniers mois au Québec et dans le reste du Canada, mais l’utilité de l’usine ne sera pas vaine pour autant. «Le contrat fédéral que l’on a est d’une durée de dix ans. Une des choses que les gouvernements ont apprises, c’est qu’il faut être préparé pour les pandémies. On ne sait pas quand la prochaine arrivera», soutient le chef de l’exploitation.

La production de Medicom permettra aussi aux autorités canadiennes de s’assurer d’avoir une réserve stratégique d’équipement.

«Un masque a une durée de vie de quelques années, donc ça doit se remplacer au fur et à mesure», indique M. Laverdure.

La fabrication menée par l’entreprise qui a vu le jour en 1988 sera principalement destinée aux hôpitaux.

Composantes d’un masque

  • Barrette nasale
  • Tissu extérieur
  • Média filtrant les particules
  • Couche de tissu intérieur
  • Élastiques

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