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Raconter son histoire pour soigner l’esprit

Alo Azimov
Photo: Gracieuseté - Michael Wees

Dans un documentaire, Alo Azimov, originaire de Saint-Laurent, s’ouvre sur son trouble bipolaire et son processus de guérison. Sa présence dans le film a pour objectif de sensibiliser la population et de montrer aux personnes qui vivent une situation similaire qu’elles ne sont pas seules.

Le documentaire Soigner l’esprit de la réalisatrice et productrice Catherine Mullins aborde le thème de la santé mentale et des traitements qui lui sont liés à travers les histoires de Myriam Anouk et d’Alo Azimov.

Le film met également de l’avant le point de vue d’experts, notamment au sujet de l’évolution des traitements en santé mentale. L’émergence d’une approche thérapeutique et empathique qui utilise la médication avec prudence est ainsi observée.

«J’ai adopté une approche alliant le genre du documentaire d’observation et l’essai visuel en suivant de vraies personnes dans le contexte d’une trame secondaire où des témoignages d’experts renommés viendraient appuyer mon propos», explique Catherine Mullins.

Pourtant, la présence d’Alo Azimov n’était pas prévue au départ. Iel a été rencontré lors d’une soirée «micro ouvert» au profit de la santé mentale.

«J’étais à ce spectacle que le documentaire allait déjà inclure, explique-t-iel. L’équipe de tournage m’a vu partager mon histoire sur scène et ils m’ont demandé si je souhaitais être suivi pour faire partie du film. J’ai accepté.»

Sensibiliser

Alo Azimov avait pour habitude d’aborder son expérience de bipolarité lors de spectacles d’humour. Le faire dans un contexte de documentaire a été plus difficile.

«Sur scène je raconte mon histoire entourée de blagues alors que là, j’étais vraiment confronté à la lourdeur de ce que j’ai vécu», partage-t-iel.

Outre un trouble bipolaire identifié alors qu’iel avait 18 ans, Alo Azimov a également reçu des diagnostics d’anxiété, de pensées suicidaires, d’épisodes maniques et de trichotillomanie, soit l’arrachage à outrance de cheveux.

Que j’en parle sur scène ou en thérapie, maintenant que je peux avouer que je souffre de dépression, je me sens plus libre parce que je n’ai plus ce stress ou cette peur de mon diagnostic. On doit en parler davantage pour ne pas avoir peur de demander de l’aide.

Alo Azimov

Des médicaments et le soutien d’un psychiatre permettent à Alo Azimov, qui a aujourd’hui 25 ans, de mener une vie à peu près normale. Iel étudie pour enseigner l’anglais comme langue seconde et rêve de devenir humoriste ou scripteur.

«Malgré tout ça, j’ai voulu participer au documentaire pour sensibiliser les gens aux problématiques de santé mentale, mais également pour que les personnes qui en souffrent puissent savoir qu’elles ne sont pas seules», affirme-t-iel.

Espoir

C’est ce message d’espoir qu’iel aimerait que les spectateurs retiennent du documentaire. Le film montre différentes ressources, que ce soit la thérapie individuelle ou de groupe, ou encore des médicaments.

«On a besoin que ces ressources soient plus accessibles, explique-t-iel. Et pour les gens qui ont moins de problèmes de santé mentale, j’aimerais qu’ils retiennent du film qu’ils peuvent être des alliés et faire partie de la solution.»

Le film sortira le 11 mars et sera présenté au Cinéma du Musée. Des séances de questions-réponses y seront organisées les 12 et 15 mars.

De son côté, Alo Azimov participe à des soirées d’humour régulièrement avec son groupe Tales of gender affirmation. Les événements du groupe sont affichés sur la page Facebook de ce dernier.

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