Suspect abattu à Saint-Laurent: un quartier habitué aux interventions policières
Des passants et commerçants rencontrés par Métro sur le boulevard Marcel-Laurin, en matinée, après que les policiers ont neutralisé le suspect de trois meurtres en deux jours à Montréal, dressent le portrait d’un secteur habitué aux interventions policières.
Le propriétaire du lave-auto Malik était assis sur sa chaise, devant son commerce, à regarder les passants curieux s’arrêter devant le périmètre de sécurité mis en place par la Sûreté du Québec autour du motel Pierre, où le suspect a été abattu.
Ce n’est pas la première fois que les activités de son lave-auto sont interrompues par une intervention policière. «C’est habituel pour nous, explique Malik Akhtar. À chaque deux semaines, il se passe quelque chose au motel.»
Malgré les interventions policières à répétition, il se sent quand même en sécurité dans son commerce. «Je fais confiance au travail des policiers, dit-il. J’ai beaucoup de respect pour eux.»
Un passant, Robert Dib, qui devait rejoindre des amis au motel Pierre à l’aube, abonde dans le même sens. «Ça fait 29 ans que je suis ici, et je me suis toujours senti en sécurité», dit-il.
De son côté, Claudio Monaco, qui travaille de l’autre côté de la rue au Centre de l’auto R. Monaco, affirme se sentir de moins en moins en sécurité dans le quartier.
«Jusqu’il y a deux ans, c’était correct, mais avec ce qui se passe [dans le secteur du motel], c’est moins sécuritaire, mentionne-t-il. Il faut trouver une solution à ce qu’il se passe là-bas.»
Lors d’une prise de parole en fin de matinée jeudi, la directrice intérimaire du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Sophie Roy, a indiqué comprendre l’impact des trois meurtres sur le sentiment de sécurité des Montréalais.
«Le sentiment de sécurité des Montréalais et Montréalaises restera toujours au cœur des priorités du SPVM», a-t-elle déclaré.
L’enquête sur les trois meurtres suit toujours son cours alors que c’est maintenant la Sûreté du Québec qui mène le dossier.