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Un marché solidaire pour lutter contre les déserts alimentaires

Les organisateurs du marché solidaire devant des étals de fruits et légumes.
Dominique Caron et Adèle Côté-Marchand, respectivement, présidente et chargée de projet de Concertation en Sécurité alimentaire, en compagnie d’Olivier Lachapelle, coordonnateur auprès de Panier Futé Coop. Photo: Félix Lacerte-Gauthier

Dans l’optique de lutter contre les déserts alimentaires dans l’arrondissement, Concertation en Sécurité alimentaire (CSA) de Saint-Léonard a inauguré mercredi son Petit marché. Un moyen pour les résidents de se procurer des aliments à faibles coûts.

« Ça répond vraiment à un besoin, souligne Adèle Côté-Marchand, chargée de projet auprès de CSA. Il y a un problème d’accès géographique aux aliments, surtout au nord de l’autoroute métropolitaine, où il y a très peu d’épiceries. »

Pour mettre le projet sur pied, son organisme a créé un partenariat avec Panier Futé Coop, qui offrait déjà un service semblable à Montréal-Nord. « Ils ont déjà leurs fournisseurs et les étalages. Notre rôle est surtout de travailler à la mobilisation, de faire connaître le projet à Saint-Léonard, et d’être là en support. », explique Mme Côté-Marchand.

Sur place, une soixantaine de fruits et légumes, en plus d’autres denrées comme du lait de soya et des légumineuses. Au total, Panier Futé Coop dispose d’une liste de plus de 300 produits, qui peuvent varier au gré des saisons et de la disponibilité des aliments. Les clients pouvaient autant payer en argent comptant que par carte.

Pour l’instant, le petit marché sera au pavillon du parc Wilfrid-Bastien un mercredi après-midi sur deux. « C’est possible que l’horaire change, en fonction des commentaires qu’on reçoit. Par exemple, de le mettre plus tard pour aussi rejoindre les travailleurs », ajoute Mme Côté-Marchand.

Une popularité évidente

Coordonnateur auprès de Panier Futé Coop, Olivier Lachapelle remarque une demande pour ce type d’initiative. « C’est quelque chose qui s’est beaucoup recréé dans les différents quartiers, et il y a une raison à cela, constate-t-il. Les gens, soit par problème de mobilité, ou d’accessibilité économique, peuvent avoir de la difficulté à acheter des fruits et légumes frais. Ça permet de promouvoir une saine alimentation. »

La popularité du marché était évidente, alors que de nombreuses personnes ont fait la file afin de se procurer les aliments.

« C’est une très bonne initiative, d’autant plus qu’il n’y a pas d’épicerie à proximité. C’est un besoin dans le quartier, et le nombre de personnes ici peut en témoigner », remarque Nora, qui est elle-même venue profiter du service.

Plus loin, Razika était bien contente d’avoir pu se procurer certains produits, même si elle était déçue que les réserves de tomates étaient déjà épuisées à son arrivée. « C’est bien, ça nous permet d’économiser », pense-t-elle.

Pour M. Lachapelle, une telle initiative permet aussi à la clientèle de garder une certaine dignité. « La pauvreté frappe de manière différente et les gens ont tendance à aller vers le dépannage alimentaire. Ça permet aux gens qui n’y sont pas éligibles d’avoir quand même accès à des services. »

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