Action Dignité: financement renouvelé, mais insuffisant
Le comité logement Action Dignité de Saint-Léonard fait partie des organismes qui ont poussé un soupir de soulagement après l’annonce du renouvellement de leur financement par Québec, le 6 novembre.
«Heureusement qu’on s’est mobilisés», constate Sylvie Dalpé, directrice d’Action Dignité, qui fait partie du Regroupement des organismes en défense collective des droits (RODCD), dont les protocoles d’entente ont été reconduits.
Après les deux jours de grève de plus de 1200 organismes communautaires au Québec, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Sam Hamad a annoncé une subvention globale de 63,9 M$, permettant à 383 groupes de poursuivre leurs activités durant trois ans.
Si le RODCD a «accueilli avec soulagement» la nouvelle, tout n’est pas gagné pour les milliers d’intervenants qui ont marché dans les rues de Montréal. Action Dignité revendique une augmentation du financement.
«On est du côté des enfants pauvres. On est très déçus que le financement n’ait jamais augmenté depuis 2009, affirme la directrice d’Action Dignité».
Action Dignité reçoit 30 000 $ par année depuis sa création, en 2009, sans égard à l’augmentation du coût de la vie, fait valoir la directrice.
Selon le RODCD, la moyenne de financement de ses organismes s’élève à 54 000 $ par année.
La subvention annoncée par M. Hamad est à ses yeux «insuffisante».
Le regroupement évalue que la moyenne devrait plutôt atteindre 180 000$, pour répondre aux besoins «ce qui représente une augmentation de 40M$, incluant le financement d’une trentaine de nouveaux groupes», indique-t-il dans un communiqué.
Consultation publique
Le gouvernement a également promis de mener une consultation publique «en matière de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale», par voie de communiqué.
La consultation du public et des organismes servira à la mise sur pied d’un troisième plan d’action pour la pauvreté et l’exclusion sociale.
Selon Mme Dalpé, le gouvernement pourrait ainsi redéfinir le rôle des organismes de défense des droits.
La mobilisation se poursuit donc.
Le groupe prendra part à une manifestation le 20 novembre à Ottawa pour faire entendre ses revendications, au gouvernement fédéral cette fois, devant les bureaux du nouveau premier ministre Justin Trudeau.