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Intervention auprès d’aînés maltraités: Deux policiers honorés pour leur travail

Photo: Audrey Gauthier/TC Media

Deux agents du poste de quartier (PDQ) 42 ont été honoré pour être venu en aide à un couple d’octogénaires maltraités qui vivaient un véritable enfer.

Le commandant a tenu à féliciter les agents François Totera et Carl Villeneuve en leur remettant un certificat.

«Nous sommes fiers d’eux. Ils ont fait preuve d’un grand sens d’humanité, de patience, d’empathie, de détermination et c’est pourquoi nous tenions à les féliciter», indique le commandant Miguël Alston.

Le couple d’aînés tenait également à être présent afin de les remercier. «Nous ne vous oublierons jamais. Vous faites maintenant partie de notre famille. Sans vous, nous vivrions encore dans l’abus. Vous avez sauvé nos vies», souligne la mère, qui souhaite garder l’anonymat.

Le cauchemar
Depuis l’arrivée de leur fils de 46 ans et de son amoureuse dans leur logement, en mai dernier, le couple de personnes âgées vivait un «calvaire».

«J’y ai perdu mon argent, mais également ma santé», révèle le père âgé de 87 ans qui a été victime de maltraitance, de sévices et d’abus financier.

Le fils obligeait ses parents à rester dans leur chambre à coucher, même pour manger ou se distraire. Afin de les intimider, il coupait l’électricité, le chauffage et le téléphone lorsqu’il devait quitter le logement.

De plus, il a obligé sa mère à cosigner un contrat pour l’achat d’un véhicule évalué à plus de 50 000$. N’ayant pas fait les paiements sur le camion, celle-ci se retrouve aujourd’hui avec la dette.

«C’était très dur. J’avais peur de lui, j’avais de la difficulté à dormir la nuit», reconnaît la matriarche.

Les policiers, ces sauveurs
Le 14 novembre dernier, les parents ont appelé la police en raison d’un conflit avec leur fils. Arrivé sur les lieux, l’agent Totera se doute qu’il y a un problème beaucoup plus sérieux.

«Il semblait y avoir de l’abus surtout financier. Ils nous ont dit qu’ils avaient trouvé un logement et qu’ils allaient déménager vers le 27 novembre. Nous leur avons laissé nos coordonnées et nous avons rédigé un rapport afin que l’agente pivot du programme Intervention auprès des aînés maltraités puisse faire un suivi», raconte l’agent Totera.

Toutefois, la situation s’est rapidement complexifiée. En seulement deux jours, les appels ont augmenté. Le fils a rejoint les policiers afin de les informer que sa mère souffrait d’une maladie mentale, ce qui n’est pas le cas, à confirmer les agents.

Le 16 novembre au matin, le fils appelle une nouvelle fois la police. Pour l’agent Totera, c’était le moment d’agir.

«Quand nous sommes arrivés, tout le monde criait. C’était chaotique. Il fallait que ça se termine aujourd’hui», affirme l’agent.

Les policiers Totera et Villeneuve ont alors commencé les démarches pour déménager le couple. Alors que l’agent Villeneuve faisait des boîtes, l’agent Totera a rejoint une compagnie de déménagement et c’est assuré que le nouveau logement était disponible le jour même.

«J’ai également accompagné le couple pour aller chercher de l’argent et des médicaments», raconte M. Totera.

Les deux agents ont transporté des boîtes et ont assemblé des meubles. Ils ont passé près de six heures avec les parents afin de leur donner un nouveau départ.

«J’ai retrouvé la tranquillité et mon bonheur. C’est ce jour-là que j’ai revu la lumière», avoue le père.

Aujourd’hui, les parents ont porté plainte contre leur fils qui ne peut plus les approcher ni les chercher. Les deux policiers ont d’ailleurs confirmé au couple qu’ils vont les accompagner lorsque le procès commencera.

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