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Décongestionner le Sud-Ouest

Photo: Archives Métro

Certaines artères importantes du Sud-Ouest, notamment les rues Notre-Dame, Saint-Antoine, Saint-Patrick et Charlevoix, bénéficient maintenant des services de l’escouade mobilité de la Ville de Montréal. Cette nouvelle équipe a pour mission de faciliter les déplacements dans les secteurs aux prises avec d’importants chantiers, notamment l’échangeur Turcot.

En coordination avec les intervenants, soit le Centre de gestion de la mobilité urbaine (CGMU) et le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), les six inspecteurs interviennent en cas d’obstruction de la voie publique, ce qui inclut les pistes cyclables et les trottoirs.

L’un d’entre eux est affecté uniquement à l’ensemble du territoire du Sud-Ouest, alors qu’un autre couvre tous les territoires visés, ce qui inclut Ville-Marie et le Plateau Mont-Royal.

«L’escouade en est au premier déploiement. En voyant les résultats concluants du rodage réalisé cet été, ses activités pourront être bonifiées et étendues en fonction des expériences vécues sur le terrain, si nécessaire», explique la relationniste à la Ville de Montréal, Marilyne Laroche Corbeil.

Depuis le lancement de l’initiative, il y a trois mois, on dénombre effectivement plus de 1500 interventions sur le terrain, dont 7,5% ont été réalisés dans le Sud-Ouest.

«Il peut s’agir de chantiers non autorisés ou de chantiers autorisés, mais non conformes, comme ceux qui entravent deux voies de circulation plutôt que la seule voie prévue au permis, précise Mme Laroche Corbeil. Ça peut aussi être de la signalisation inadéquate, une voiture stationnée en double, des branches d’arbres dans la rue ou des cônes déplacés».

En vertu du règlement municipal, l’escouade a le pouvoir de donner des contraventions. Les inspecteurs doivent toutefois faire appel au SPVM en cas d’infractions au code de la sécurité routière.

Application mobile
Pour faciliter leur travail et faciliter le suivi des interventions, les inspecteurs ont recours à une application mobile qui compile les données afin de mettre le doigt sur les problématiques récurrentes.

Cet outil envoie également des alertes aux intervenants concernés lors d’entraves majeures qui demandent une intervention et une coordination immédiates.

Solution efficace?
Plusieurs internautes ont déploré, via la page Facebook St-Henri, que l’escouade de mobilité n’était qu’un moyen de donner davantage de contraventions aux automobilistes qui ont déjà la vie difficile en raison des nombreux chantiers et d’empêcher les livreurs de faire leur travail.

«Un autre moyen de faire la vie dure aux travailleurs qui doivent livrer leurs commandes dans des rues sans stationnement. Il ne faut pas aider, il faut les faire payer», s’insurge l’une d’entre elles.

À cet effet, si une problématique récurrente de livraison est identifiée, des débarcadères peuvent être aménagés, assure Mme Laroche Corbeil.

Un autre internaute a plutôt relaté l’ironie que les inspecteurs se déplacent en voiture plutôt qu’en bicyclette pour se déplacer sur les rues en congestion. «Ils devraient être en vélo pour être davantage mobiles dans le trafic», suggère-t-il.

Ce mode de déplacement est toutefois nécessaire, aux dires de la Ville, comme les inspecteurs doivent patrouiller en continu, beau temps, mauvais temps. Ils doivent aussi être en mesure de déplacer de la signalisation et porter l’équipement de sécurité pour entrer sur les chantiers, ce que les déplacements en vélo ne permettraient pas.

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