CANOtogo: consommation écoresponsable
Dans le but de réduire la consommation d’emballages à usage unique, Marco Gartenhaus, qui se trouve derrière l’entreprise CANOtogo, a eu l’idée de lancer sur le marché une tasse à la fois réutilisable et intelligente. Son produit, conçu au Lab Innovation dans la Petite-Bourgogne, a déjà fait ses preuves auprès d’une centaine d’étudiants de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
Dans les pays développés, les emballages jetables forment plus de 30% de la quantité totale des ordures ménagères, alors que dans les grands centres urbains comme Montréal, c’est près de la moitié. Devant ces statistiques alarmantes, le jeune homme d’affaires a décidé de contribuer à la cause environnementale en lançant un produit nouveau genre.
Le fonctionnement, qui s’apparente au système d’emprunt des bibliothèques ou encore des BIXI, est simple: le client achète son café dans une tasse CANOtogo chez les entreprises participantes, vaque à ses occupations et dépose la tasse quand bon lui semble dans un des bacs de collecte disponibles un peu partout.
Chaque tasse est dotée d’une puce électronique permettant d’identifier les utilisateurs via le porte-clés qui leur est remis à l’achat de l’abonnement annuel de 5$ ou via leur téléphone cellulaire. S’abonner donne d’ailleurs droit à un rabais sur les breuvages, ce qui permet de rentabiliser rapidement la petite somme investie.
Si les tasses réutilisables sont disponibles sur le marché depuis longtemps, l’élément nouveau de CANOtogo réside dans l’aspect intelligent. «Avec le train de vie qu’on mène de nos jours, qui combine le travail, le gym, et les sorties, c’est difficile de toujours traîner notre tasse réutilisable avec nous, de la nettoyer et surtout de ne pas l’oublier. L’idée est donc de rendre l’utilisation d’un contenant réutilisable aussi simple qu’un contenant jetable», explique le fondateur.
Défi
Marco Gartenhaus a de grandes ambitions pour son projet. «Pour l’instant, les tasses sont seulement disponibles à la cafétéria de l’UQAM. Les utilisateurs doivent donc les ramener là-bas, mais on aimerait bientôt installer des bacs de collecte à différents endroits sur le campus et trouver d’autres partenaires», explique-t-il, précisant que la commercialisation du produit a débuté il y a à peine trois semaines.
Ce dernier est présentement en pourparlers avec d’autres universités montréalaises, des cafés indépendants et des grandes entreprises ayant à cœur le développement durable. Les franchises comme Tim Hortons, McDonald’s et Starbucks sont aussi dans sa mire.
«On est une petite équipe et notre produit n’est pas encore connu, donc bâtir notre réseau est le plus grand défi à relever. Il faut convaincre les entreprises de l’utilité de notre produit, signer des contrats et gagner la confiance des gens», souligne-t-il.
Pour l’aider dans sa démarche de commercialisation, Marco Gartenhaus a l’opportunité de faire partie de la cohorte du concours Mouvement 2019, un véritable tremplin pour les entreprises en démarrage.
Jusqu’en février, il participera, avec les huit autres startups sélectionnées, à une série de rencontres et d’ateliers de travail pour développer son projet. À l’issue de la formation, il courra la chance de remporter une bourse de 10 000$ pour commercialiser son produit.
Éventuellement, il aimerait développer une gamme complète de contenants réutilisables dans le but de mettre fin définitivement aux emballages jetables.