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COVID-19: tours à condos en mode prévention

Tour à condos
Les gestionnaires de copropriétés sont appelés à prévoir des désinfectants pour les mains dans les aires communes de leur immeuble. Photo: Archives TC Media

Les gestionnaires de copropriétés s’activent aussi dans la lutte contre la propagation de la COVID-19 alors que plusieurs tours à condos sont densément peuplés. Boutons d’ascenseur, poignées de porte, intercoms et espaces communs sont désormais nettoyés de façon intensive.

C’est le cas notamment dans les cinq immeubles du complexe Les Verrières sur le fleuve à L’Île-des-Sœurs qui compte 660 unités.

«Avant, on nettoyait une fois par jour. Maintenant, c’est trois à quatre fois par jour», mentionne le gestionnaire du complexe, Jan Towarnicki, aussi président du Regroupement des gestionnaires et copropriétaires du Québec (RGCQ).

Comme recommandé, plusieurs immeubles ont fermé toutes les aires communes, telles que les salles de gym et les piscines, alors que d’autres ont limité le nombre de personnes au même endroit, notamment dans les ascenseurs.

De son côté, Gestion Griffin, confrontée à son premier cas de COVID-19 parmi ses résidents, s’est empressée à fournir les services nécessaires, comme la livraison de l’épicerie, pour permettre à la personne de rester confinée dans son logement.

«On s’assure qu’elle n’ait absolument pas à sortir», mentionne Laurie Murphy, présidente de l’entreprise qui gère 20 immeubles au centre-ville et aux alentours. La firme nettoie aussi plusieurs fois par jour les usages communs.

Communications

Les gestionnaires doivent aussi jouer un rôle important en matière de communication en demandant aux résidents de respecter les recommandations d’hygiène et d’isolement du gouvernement.

«Dans tous nos immeubles, on a mis des affiches de Santé Canada et les nôtres pour s’assurer que les gens soient le plus informés sur les précautions à prendre», indique Mme Murphy.

Les mesures de prévention doivent davantage circuler alors que beaucoup de gens reviennent de voyage, constate pour sa part M. Towarnicki. Il se préoccupe notamment du fait qu’une bonne proportion de ses copropriétaires sont âgés de plus de 70 ans, une clientèle plus à risque face au coronavirus.

Autres défis

L’interdiction de rassemblements entraîne des conséquences sur le plan de la gestion pour les syndicats de copropriétés. Plusieurs devaient tenir leur assemblée générale annuelle avant la fin de l’année fiscale, le 31 mars.

«Qu’on ait une assemblée de huit ou de 250 personnes, il faut les reporter», recommande le directeur général du RGCQ, Laurent Emery.

Cette situation pourrait empêcher des syndicats de se conformer dans les délais aux nouvelles obligations de la réforme québécoise sur l’encadrement des copropriétés. Le gouvernement pourrait toutefois faire preuve de souplesse en raison du contexte.

«Je pense qu’on est mieux de recommander aux gens de ne pas tenir les assemblées plutôt que de se forcer à respecter ces obligations qui, à mon avis, n’amènent aucune conséquence dramatique pour ces syndicats», fait valoir M. Emery.

Gestion Griffin réfléchit toutefois à la possibilité d’utiliser la téléconférence pour tenir des assemblées générales, si nécessaire.

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