Une année mouvementée pour le ministre Marc Miller
Blocus ferroviaires, avis d’ébullitions dans les communautés autochtones, traitement des Premières Nations dans les hôpitaux: ce fut une première année «mouvementée» pour Marc Miller comme ministre des Services aux Autochtones.
Le député du Parti libéral du Canada (PLC) dans Ville-Marie—Le-Sud-Ouest—Île-des-Sœurs se dit satisfait des 12 derniers mois même s’il reste encore beaucoup de choses à améliorer afin de «perfectionner» la relation de confiance avec les communautés autochtones.
Celui qui a été réélu lors des élections fédérales en 2019, et nommé ministre des Services aux Autochtones un mois plus tard, reconnait qu’il y a encore beaucoup de travail à faire dans son ministère, notamment après la mort de Joyce Echaquan à l’hôpital de Joliette, un triste évènement qui ne se produit pas uniquement au Québec.
Récemment, un rapport mené par la Colombie-Britannique a révélé qu’il y avait du racisme systémique lorsque les autochtones recevaient des soins de santé.
Pour M. Miller, il s’agit donc d’un effort qui doit se faire au niveau national afin d’enrayer de tels comportements.
«L’ironie est qu’au Canada, on revendique de meilleurs systèmes de santé dans le monde […], mais il faut toujours se rappeler que c’est un système de santé qui continue de faillir aux peuples autochtones, reconnait-il. C’est quelque chose qu’on doit d’abord et avant tout prendre acte et ensuite agir.»
«On a une relation qui est très difficile avec certains peuples autochtones. Quand il y a des différends, c’est important pour moi que les canaux de communications restent ouverts même si on est en désaccord.» – Marc Miller
COVID-19
Si la pandémie touche beaucoup les personnes âgées, elle frappe également les communautés autochtones, dont le bilan s’alourdit depuis le début de la deuxième vague.
Dernièrement, M. Miller s’était dit «très inquiet» de la hausse des cas dans une publication sur Twitter.
Au cours des derniers mois, le ministère a déployé des plans de pandémie dans chaque communauté pour qu’elles puissent combattre les éclosions de COVID-19 avec du personnel de santé, des tests de dépistages et de l’aide alimentaire, notamment.
Un protocole a également été mis en place afin d’éviter que les gens qui se déplacent de communauté en communauté, comme les travailleurs essentiels en soins de santé, ne soient pas des vecteurs de transmission.
«Ça a été un défi de mobiliser des ressources financières. Il y a environ quatre milliards de dollars qui sont dédiés directement pour répondre aux besoins des [communautés et organisations] autochtones.»
L’approbation récente du vaccin Pfizer-BioNTech par Santé Canada, et d’autres qui pourraient suivre au cours des prochains mois, suscitent beaucoup de questionnement, notamment, le niveau de l’ordre dans laquelle la population se fera vacciner.
«Les peuples autochtones, surtout ceux qui vivent dans des communautés éloignées, sont dans une situation précaire surtout au niveau du système de santé. Donc, la priorité [pour le vaccin dans les communautés] est à eux, les travailleurs essentiels et les résidents de CHSLD», évoque le ministre.
Local
COVID-19 oblige, les politiciens ont dû adapter leur approche avec la communauté. Si le fédéral est souvent perçu comme étant un palier de gouvernement éloigné des citoyens, la pandémie n’a pas facilité le travail des députés qui ont dû se limiter aux appels téléphoniques.
«Le porte-à-porte ne se fait plus à cause de la COVID, mais on fait beaucoup de téléphones, surtout auprès des aînés», admet-il.
Le député est actuellement à son deuxième mandat depuis son entrée en politique fédérale en 2014.