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Violette Louet: espoir du judo montréalais dans le Sud-Ouest

Violette Louet Judo Monde
La judoka de 18 ans Violette Louet qui s’entraîne au club Judo Monde. Photo: Alicia Casteras

Après deux ans de pandémie et l’arrêt des compétitions, la judoka de 18 ans Violette Louet qui s’entraîne au club Judo Monde dans le Sud-Ouest prépare son retour au combat dans la catégorie junior 52 kilos.

«Parce que j’adore me battre», résume tout simplement Violette Louet, quand on lui demande pourquoi, à l’âge de neuf ans, elle avait finalement choisi de faire du judo après s’être pourtant essayée au plongeon, à la gymnastique ou encore au cirque.

Âgée aujourd’hui de 18 ans, elle porte le judogi quasiment chaque jour. Résidente de Pointe-Saint-Charles et licenciée au club Judo Monde du Sud-Ouest de Montréal, l’athlète s’entraîne aussi au centre national situé au Stade olympique, en vertu d’une alliance sport-études avec le collège Maisonneuve, où elle suit quatre cours.

Le judo, c’est le combat dans le respect avec un code moral. Même si c’est un sport individuel, on travaille en équipe. Et c’est aussi pour ça que j’aime vraiment ça. Ce n’est pas seulement pour la compétition, mais c’est tout ce qui vient avec le sport.

Violette Louet

Elle reconnaît aussi que faute d’un assez grand nombre de filles dans la discipline, ses partenaires d’entraînement sont souvent ses rivales. «Sur les tatamis, il n’y a plus d’amies. Mais dès que le combat est fini, on se serre la main, on se fait un câlin et on se félicite. On est une famille, et des amies.»

Comme toutes les disciplines s’exerçant à l’intérieur, la pratique du judo a été perturbée par la pandémie. «On a essayé de faire des compléments avec des entraînements extérieurs, de la course, et du renforcement avec des élastiques. Mais on n’était pas en forme, on avait perdu notre masse musculaire et notre cardio», confie Violette, qui précise aussi que «sans compétitions et sans objectifs, les entraînements et la détermination ne sont pas les mêmes.»

Ses yeux sont à présent tournés vers la prochaine compétition, qui se déroulera les 2 et 3 avril à Repentigny dans le cadre du championnat provincial. Celui-ci sera suivi d’un déplacement de deux semaines pour quatre compétitions junior et sénior à Vancouver et à Edmonton. L’autre gros rendez-vous est programmé en mai: il s’agit du championnat canadien, qui se déroulera pour la première fois en six ans à Montréal.

Violette Louet, au centre de la photo, a récemment gradué au niveau du Programme national de certification des entraîneurs du Canada (P.N.C.E.).
Crédits: Judo Monde.

Quant à l’avenir, Violette confie qu’elle aimerait participer aux mondiaux l’année prochaine dans la catégorie junior et évoque aussi les Jeux olympiques de 2028. À plus long terme, la judoka envisage de devenir, après sa carrière sportive, kinésiologue, préparatrice physique ou pourquoi pas entraîneuse nationale.

Mettre la pandémie au tapis

«Violette, bien sûr, c’est une fierté pour nous, mais c’est surtout un exemple pour toutes les jeunes filles», affirme Claude Bédard, directeur technique de Judo Monde et professeur de judo, qui regrette que le club ne compte présentement que 15% de filles parmi ses licenciés. «C’est pas assez. Moi, je voudrais que ce soit moitié-moitié. Ça, ça serait vraiment le fun», confie celui qui pratique le judo depuis 1973.

Comme tous les autres sports d’intérieur, la discipline a subi les répercussions de la pandémie: celle-ci a en effet entraîné l’arrêt des cours et des compétitions. La Coupe Gadbois du club, qui se tient habituellement en janvier et génère des milliers de dollars en revenus, a notamment été annulée lors de deux années consécutives. «La plus grosse compétition de judo de Montréal, qui a rassemblé lors de sa dernière édition 800 judokas, et des personnes venues des États-Unis et de France», précise fièrement Claude Bédard au sujet de la Coupe Gadbois.

À ce jour, Judo Monde compte une centaine de licenciés enfants et adultes, contre 150 avant la pandémie. «Cent cinquante, c’est vraiment mieux que ce que l’on avait imaginé, car on s’attendait à un scénario beaucoup plus dramatique», explique Claude Bédard.

 «J’ai appelé tous les licenciés un après l’autre. Il y a ceux qui ont lâché, car ils se sont démotivés, et ceux qui étaient inquiets par rapport à la COVID-19. Maintenant, iI y a les anciens qui sont revenus, et aussi beaucoup de nouveaux qui arrivent encore régulièrement et s’additionnent», confie le professeur, agréablement surpris de la dynamique actuelle des licenciés. «Les enfants arrivent et courent dans le couloir pour aller au dojo. Pendant mes cours, je capote tant leur énergie est grande, ils sont bons et incroyablement motivés. On sent que la pratique a manqué à tout le monde.»

Le centre Gadbois devrait obtenir un nouveau gymnase dans le cadre de gros travaux prévus d’ici 2024.

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