Pétition en appui au projet de modernisation de l'hôpital de Verdun
La direction du Centre de santé et de services sociaux du Sud-Ouest–Verdun, les membres du personnel, les élus des arrondissements de Verdun et du Sud-Ouest, le milieu des affaires, le comité des usagers, la population: tout le monde met son poids dans la balance pour faire débloquer le projet de modernisation de l’hôpital de Verdun, qui tarde à recevoir le feu vert du gouvernement du Québec.
Une conférence de presse tenue le 27 février a réuni toutes ces voix, qui réclament une mise aux normes. À cette occasion, Pierre Rousseau, du Forum économique de Verdun, a remis à la présidente du conseil d’administration du CSSS, Lorraine Duchesne-Noiseux, une pétition signée par plus de 6000 personnes. «Et ça continue», a mentionné M. Rousseau. «Cette pétition démontre à quel point les citoyens du Sud-Ouest et de Verdun sont attachés à leur hôpital», a commenté Mme Duchesne-Noiseux.
Le centre hospitalier, dont le bâtiment principal a été construit en 1932, n’a fait l’objet d’aucunes rénovations majeures depuis 25 ans. Il compte seulement 9% de chambres simples alors qu’environ 30% des chambres ont trois ou quatre lits. Le projet de 143 M$ prévoit notamment un minimum de 66% des lits en chambres simples.
La directrice générale du CSSS, Sonia Bélanger, a rappelé que le plan d’agrandissement et de modernisation est piloté depuis 2004. Jusqu’en 2010, année où il a été accepté par l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, ce plan directeur immobilier a été remis sans cesse à jour. «Depuis 2010, nous n’avons pas de réponse par rapport à notre projet», a indiqué Mme Bélanger.
«On n’est pas dans le cosmétique, a-t-elle insisté. On est dans la base pour donner des soins de qualité dans le respect de notre clientèle.»
«On espère que le projet pourra voir le jour», a dit la directrice générale, soulignant que «la communauté est avec nous».
On a pu le constater lors de la conférence de presse. «On ne parle pas de luxe», a plaidé le maire de l’arrondissement de Verdun, Jean-François Parenteau, qui a parlé «de besoins réels». «Aujourd’hui, la balle est dans le camp du gouvernement du Québec», a-t-il dit.
«C’est un projet incontournable pour le grand Sud-Ouest», a pour sa part soutenu le maire de l’arrondissement du Sud-Ouest, Benoit Dorais. Évoquant la qualité des soins prodigués à l’hôpital, «le contenu est excellent. Le contenant doit être à la hauteur», a-t-il dit. «Il faut faire en sorte que le projet se développe et soit une réalité.»
«Ce n’est pas pour le confort du personnel mais pour les personnes qu’on a la charge de soigner», a déclaré le Dr Jacques Jobin, président du Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens.
La Chambre de commerce et d’industrie du Sud-Ouest de Montréal est également derrière le CSSS. Elle donne «un appui sans réserve à ce projet essentiel», a fait savoir sa présidente, Denise Mérineau.
«On attend toujours le financement qui permettra de débuter les travaux», a expliqué Lorraine Duchesne-Noiseux. Pourtant, a-t-elle rappelé, les ministres Réjean Hébert, Jean-François Lisée et Véronique Hivon «ont donné leur appui».
Le temps est venu de porter le dossier à l’attention de la première ministre, a annoncéMme Duchesne-Noiseux, signalant que Pauline Marois a reçu une copie de la pétition. «Elle doit être informée des conditions insoutenables dans lesquelles la population est reçue.»
«Comment se fait-il que nous ne soyons pas dans les plans du gouvernement du Québec?», a questionné Lorraine Duchesne-Noiseux.
Le ministère de la Santé et des Services sociaux n’a pas souhaité réagir à cet appel lancé par la communauté.