Montréal aura un projet pilote en médiation sociale
Un projet pilote en médiation sociale va voir le jour à Montréal. La mairesse de Montréal, Valérie Plante a annoncé la création d’une Équipe mobile d’intervention sociale (ÉMMIS) sur le territoire du poste de quartier 21, dans l’arrondissement Ville-Marie.
L’équipe civile sera disponible 15 heures par jour, soit de 9h à minuit, 7 jours par semaine, dans le centre-ville de Montréal et son équipe comptera six conseillers. Le nouveau service sera déployé dans le secteur du poste 21 du 1er septembre au 31 décembre 2021, mais l’ambition de la mairesse est d’en faire un «service municipal en intervention sociale.»
«On veut faire diminuer la pression sur tout le monde et c’est pour cela que la médiation est très importante.»
Valérie Plante, mairesse de Montréal
«L’ÉMMIS ne remplace pas le travail des groupes communautaires et du SPVM, c’est complémentaire, nous voulons une expertise interne pour avancer plus vite», a assuré la mairesse de Montréal en conférence de presse.
L’objectif de l’équipe est de «désamorcer les situations conflictuelles», de faire de la prévention, en amont, auprès de populations vulnérables qui vivent des problèmes d’itinérance, de dépendance et de santé mentale et d’offrir une assistance rapide sur le terrain.
L’équipe effectuera également un travail de sensibilisation vis-à-vis des commerçants.
«L’ÉMMIS forme une zone tampon avant d’arriver à une intervention des agents de sécurité ou de policiers.»
François Raymond, directeur général de la société de développement social (SDS).
La société de développement social (SDS) se chargera du projet pilote dont le coût est estimé à 160 000$.
Du côté d’Ensemble Montréal, Benoit Langevin, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’itinérance pointe du doigt «le refus de l’administration Plante d’augmenter le financement dédié à l’Équipe de soutien aux urgences psychosociales (ESUP), l’Équipe mobile de référence et d’intervention en itinérance (EMRII), et celui des organismes communautaires.»
L’élu espère que la création de l’ÉMMIS «s’inscrit dans un continuum de services en collaboration avec les hébergements d’urgence locaux.»