Valérie Plante veut faire du Vieux-Montréal le «royaume des piétons»

La Ville de Montréal veut piétonniser à l’année un quadrilatère du Vieux-Montréal, afin de le transformer en «royaume des piétons». L’agrandissement de la zone piétonnière est prévu pour l’été prochain, a déclaré mardi la mairesse de Montréal, Valérie Plante, dans son discours d’ouverture du Sommet Climat Montréal, au Grand Quai du Port de Montréal.

Ce délai permettra à la Ville de travailler en collaboration avec les commerçants, les restaurateurs et les autres acteurs du quartier et de «s’assurer du succès de l’initiative», a-t-elle expliqué.

Secteur exact visé, échéancier, exception possible pour les livraisons: la Ville est restée avare de détail sur le projet. “Je ne veux pas arriver avec une solution [unilatérale], je veux qu’on les développe avec les partenaires », a justifié la responsable de la mobilité à la Ville de Montréal, Sophie Mauzerolle, en point de presse.

Valérie Plante est préoccupée par le nombre croissant d’automobiles à Montréal alors que les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté sur le territoire de la Ville depuis la pandémie. L’élue de Projet Montréal a réitéré l’engagement de son administration d’aménager «des quartiers verts, sécuritaires, qui sont agréables à vivre».

«On a la chance d’avoir un vrai quartier historique ici […] où l’Amérique du Nord et l’Europe se rencontrent», a déclaré la mairesse. «On veut le rendre plus convivial.»

La carboneutralité visée d’ici 2040

La piétonnisation s’inscrit dans un vaste chantier pour décarboner le territoire de Montréal d’ici 2040. La Ville s’attaquera en premier lieu aux transports dans le cadre de ce chantier.

Un «corridor de mobilité durable» sera déployé progressivement dans les prochaines années sur le boulevard Henri-Bourassa, qui inclura notamment un service de bus rapide (SRB), un Réseau express vélo (REV) et l’élargissement des trottoirs, a annoncé la mairesse.

La Ville mettra également en place d’ici 2024 une stratégie de décarbonation du transport de marchandises sur le dernier kilomètre, en utilisant par exemple des vélos-cargos ou des véhicules électriques, afin de réduire les émissions de GES et le camionnage dans les rues locales.

La Ville peut agir sur ses routes pour décarboner à la hauteur de ses capacités.

Valérie Plante, mairesse de Montréal

Avec 43% du total des émissions de gaz à effet de serre au Québec en 2020, le secteur des transports est le plus grand émetteur de la province, a rappelé le ministre de l’Environnement du Québec, Benoit Charette, dans une vidéo enregistrée et diffusée en ouverture du Sommet Climat.

Le ministre a annoncé qu’il allait doubler le financement pour le transport actif dans la mise à jour du Plan pour une économie verte du gouvernement Legault.