Soutenez

Des résidents veulent conserver un espace vert

Photo: Gracieuseté.

Des citoyens qui travaillent depuis trois ans au verdissement d’un terrain vague à l’angle de l’Avenue Casgrain et de la rue Bellechasse s’inquiètent de son sort.

Ceux-ci ont été surpris de voir en automne dernier l’apparition de panneaux d’affichage publicitaire, que l’on retrouve habituellement autour d’un chantier, installés sur le petit lot.

C’est que l’endroit ne leur appartient pas vraiment, malgré les nombreuses interventions qu’ils y ont apportées au cours des dernières années. En effet, ceux-ci ont transformé l’espace qui a longtemps été le lieu de dépôts sauvages d’ordures en jardin d’agriculture urbaine. Des bacs à terre et du mobilier urbain ont été mis en place par les membres du comité de la ruelle verte à proximité.

«Avant, on y retrouvait des déchets, parfois même des matelas usés. On a fait plusieurs grosses corvées pour nettoyer le terrain vague et la ruelle et pour y arracher l’herbe à poux. On y a aussi organisé des événements pour la fête de la Saint-Jean-Baptiste et des ventes de garage», explique Hélia Tremblay, résidante du secteur.

Les citoyens ont donc affiché jeudi 14 février des mots d’amour sur les palissades en cette journée de la Saint-Valentin, afin faire part de leur attachement pour les lieux.

Des citoyens ont décoré les panneaux publicitaires le jour de la St-Valentin.
Des citoyens ont décoré les panneaux publicitaires le jour de la St-Valentin.

Ceux-ci souhaiteraient que la Ville de Montréal puisse faire l’acquisition de l’espace, comme ce fut le cas dans le cadre du projet de l’îlot de Murmures, cet autre terrain vague situé sur la 4e avenue, près de la rue Masson, qui a été réapproprié par les citoyens pour en faire un parc urbain après en avoir exproprié son propriétaire.

La proposition a été portée à l’attention des élus. Toutefois, ce processus, parfois long et onéreux, ne peut être envisagé pour chaque projet, a souligné  le conseiller de Ville, François Limoges.

Les résidents pensent demander à la Société de transport de Montréal (STM) d’acheter le terrain dans le cadre des travaux du garage d’autobus Bellechasse, afin de pérenniser l’espace vert.

De plein droit
Pour sa part, le propriétaire des lieux en friche affirme qu’il a agi de façon parfaitement légitime en y permettant l’installation de panneaux publicitaires.

«J’ai demandé à la compagnie de laisser des espaces pour garder l’accès au terrain. On ne m’a jamais consulté pour faire ces activités-là. Je n’ai rien dit contre pour l’instant, mais ce terrain m’appartient. On ne peut pas juste rentrer chez les gens et faire ce qu’on veut», insiste Albino Del Tedesco, propriétaire du terrain.

De plus, celui-ci envisage de reconstruire sur le lot de 210 mètres carrés et voudrait se pencher sur l’élaboration de plans «pour un nouvel immeuble» d’ici ce printemps.

Si le terrain est vague depuis des années, c’est parce que la Ville lui aurait demandé de démolir l’ancien bâtiment qui s’y trouvait pour des raisons de sécurité. Ce dernier conteste encore aujourd’hui le rapport d’inspecteur qui indiquait que l’édifice posait un danger structurel.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.