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«Fidel est une idée» pour de nombreux étudiants cubains

Photo: David Cordero Mercado/Metro World News
David Cordero Mercado - Metro World News

Depuis lundi, des centaines de milliers de Cubains honorent la mémoire du comandante Fidel Castro sur la place de la Révolution. Parmi eux, de nombreux étudiants de l’université de La Havane. Métro est 
allé à leur rencontre.

«Vive Fidel! Vive la révolution!» chantent-ils d’une seule voix.  «Nous sommes Fidel» peut-on lire sur une bannière déployée devant eux.

«Fidel avait disparu physiquement depuis longtemps, a raconté à Métro Rafael Dausá de Armas, 23 ans. Il a cessé d’être un homme pour devenir un géant, une idée, un concept, une façon de penser, un vecteur de changement dans le monde.»

Dausá est étudiant en 
psychologie. Il se décrit lui-même comme un «enfant de la révolution». Ces étudiants sont nés dans les années 1990, une période de crise pour l’économie cubaine après la chute de l’Union soviétique. Ils ont survécu à la crise et maintenant ils sont là, sur la place de la Révolution.

Pour Dausá, l’avenir est clair. Les jeunes générations, selon lui, doivent perpétuer l’héritage de Fidel et de la révolution, mais aussi la mettre à jour. «Pour renouveler la révolution, comme Fidel l’a dit, nous devons changer tout ce qui a besoin d’être changé. Nous devons comprendre le sens de l’histoire, comprendre quelle est notre place dans le monde et notre rôle à jouer, a-t-il expliqué.

«Cuba est un pays humain, qui s’est détaché 
de l’aspect matériel» –Rafael Dausá de Armas, 23 ans

Si l’économie a un besoin urgent d’attention, d’autres éléments ne sont pas négociables, soutient-il. «Notre souveraineté, notre indépendance, notre capacité et notre détermination à être un pays libre, où les citoyens de toutes les classes sociales peuvent fréquenter l’université, avoir accès aux services de santé, peu importe leurs revenus», a-t-il résumé.

La mort de Castro a une signification bien particulière pour Ana Rodríguez, une étudiante de 20 ans. Son grand-père, un fervent disciple de Fidel et de la révolution, est mort il y a un deux ans, lui aussi le 25 novembre. «Il m’a toujours dit de suivre les idéaux de Castro. De savoir que deux personnes aussi importantes dans ma vie que mon grand-père et Castro sont morts le même jour… ce n’est pas une coïncidence.  Ces deux grands hommes sont liés d’une quelconque façon et Dieu voulait qu’ils quittent le monde charnel le même jour pour devenir immortels», a-t-elle relaté à Métro.

«Pour tous les jeunes de Cuba, Fidel est un exemple, un homme qui a changé le pays, qui a fait l’impossible pour aider les pauvres et les désavantagés. Il a totalement changé l’image de Cuba : il en a fait un symbole pour le monde entier.» –Ana Rodriguez, 20 ans

La mémoire de Castro est encore vivante chez ces étudiants, qui ont le drapeau cubain peint sur le visage. «La révolution est un processus qui ne se bâtit pas dans le temps. C’est un combat quotidien pour faire triompher nos idéaux face à ceux qui voudraient abandonner le système socialiste que nous bâtissons», croit Greysi Ramirez, 18 ans.

Selon l’étudiant en droit, il n’y a pas d’autre façon d’honorer Castro que de continuer son combat «pour qu’il soit fier du peuple qu’il a laissé derrière lui. Le peuple cubain est prêt idéologiquement à cette tâche.»

«Fidel symbolise tout. Il était le père de Cuba après tout, il nous a menés plus loin avec ses idées.» –Greysi Ramirez, 18 ans

Jorni Quitana, 20 ans, est d’accord. Selon lui, Castro est le fondateur de la «majorité» des croyances du peuple cubain. Il a façonné la pensée des habitants de l’île. «Fidel est davantage une idéologie qu’une personne physique. Oui, il a disparu, mais les choses qu’il a accomplies ne vont pas changer, car elles sont imprégnées dans la jeunesse. La jeunesse va s’assurer que les choses vont continuer d’avancer», a clamé l’étudiant en radiologie.

«La révolution a apporté des milliers d’opportunités pour les étudiants. Elle nous a offert des centres de recherche, des endroits pour étudier et les conditions économiques pour devenir des professionnels.» –Jorni Quitana, 20 ans

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