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La future directrice de la CIA contre la torture

Alex Brandon / The Associated Press Photo: Alex Brandon / The Associated Press
Deb Riechmann et Kevin Freking - The Associated Press

WASHINGTON — La candidate choisie par le président Donald Trump pour prendre la tête de la CIA a déclaré, mercredi, qu’elle ne croyait pas en l’efficacité de la torture et qu’elle n’obéirait pas à un ordre présidentiel si elle le jugeait immoral.

Soumise à un barrage de questions rigoureux des membres du comité du renseignement du Sénat, Gina Haspel a soutenu que sa «boussole morale est solide».

Celle qui cumule 33 ans de service au sein de la principale agence américaine de renseignement a assuré qu’elle ne permettrait pas à la CIA de poser des gestes qu’elle juge immoraux même s’ils sont techniquement légaux.

Donald Trump a déjà dit qu’il était favorable à l’utilisation de techniques d’interrogatoire «renforcées» comme la simulation de noyade, voire pire, contre les individus suspectés de terrorisme.

Gina Haspel a toutefois mentionné au comité du Sénat qu’elle ne croit pas que le président lui demande de réinstaurer les simulations de noyade. Elle a insisté sur le fait que la CIA devait agir de façon cohérente avec les valeurs américaines.

Le vote du Sénat pour confirmer sa candidature au poste de directrice de la CIA s’annonce serré. Certains hésiteraient à appuyer Mme Haspel en partie parce qu’elle était chef de base dans une prison secrète américaine en Thaïlande où des suspects de terrorisme ont été soumis à la simulation de noyade.

Des manifestants ont d’ailleurs perturbé à plusieurs reprises l’audience du comité de renseignement en criant «Condamnez les tortionnaires!» et «Gina la sanguinaire!». Ces manifestants ont été expulsés de la salle par des policiers. Malgré le tumulte, Gina Haspel est demeurée impassible tout au long de l’audience.

La femme de 61 ans s’est décrite comme «une Américaine typique de la classe moyenne» avec un sens aigu du bien et du mal, mais qui n’a pas de profil sur les réseaux sociaux. Elle a grandi sur les bases militaires où elle suivait son père déployé un peu partout dans le monde.

Elle a dit apprendre à vivre sous les projecteurs après avoir passé 30 ans dans l’ombre.

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