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Damas et l’ONU évoquent des «progrès» vers la formation d’un comité constitutionnel

Région d'Idleb en Syrie. Photo: Casques Blancs syriens/AP
Rédaction - Agence France-Presse

Le ministère des Affaires étrangères à Damas et l’émissaire de l’ONU pour la Syrie ont annoncé mercredi des «progrès» vers la formation d’un comité qui doit s’accorder sur une Constitution pour l’après-guerre.

«De grands progrès ont été faits vers un accord sur un comité pour discuter de la Constitution», a indiqué le ministère après une rencontre entre l’émissaire de l’ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, et le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem.

Sur Twitter, le diplomate norvégien a pour sa part évoqué «de bons progrès» et affirmé que les deux côtés étaient «plus proches d’un accord sur la mise en place d’un comité constitutionnel».

«Je me réjouis à la perspective des discussions prochaines avec le SNC», a-t-il ajouté, faisant référence au Comité des négociations syriennes, qui représente les principaux groupes d’opposition.

A son arrivée mardi, le diplomate norvégien chevronné avait formulé l’espoir de voir «avancer le processus politique en utilisant le comité constitutionnel pour ouvrir des portes» afin de relancer le processus de paix, dans l’impasse après plus de huit ans de guerre.

Son prédécesseur Staffan de Mistura avait tenté, en vain, de former un comité constitutionnel.

Ce comité est prévu par la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l’ONU qui appelle à un cessez-le-feu et à une transition politique. Sa création a achoppé sur la nomination d’une partie des membres du comité.

Les opposants au régime syrien souhaitent écrire entièrement une nouvelle Constitution, tandis que Damas ne consent qu’à quelques amendements.

Selon le plan proposé par l’ONU, le comité constitutionnel doit être constitué de 150 membres, 50 choisis par le régime, 50 par l’opposition, et 50 sélectionnés par l’émissaire de l’ONU.

Si Damas accepte la liste proposée par M. Pedersen, «le comité pourrait commencer son travail en septembre», ont indiqué mardi des sources au quotidien pro-régime al-Watan.

De nombreux cycles de pourparlers menés par l’ONU ont tenté de mettre fin au conflit qui a fait plus de 370.000 morts et poussé des millions de personnes sur les routes de l’exil depuis 2011.

Ces dernières années, des négociations parallèles ont aussi été menées sous l’égide de l’allié russe du régime syrien et de la Turquie, qui soutient des groupes rebelles.

M. Pedersen, qui a pris ses fonctions en janvier, avait également affirmé mardi espérer trouver un moyen pour “mettre fin à la violence” dans la région d’Idleb dans le nord-ouest de la Syrie.

Sa visite intervient alors que le régime de Bachar al-Assad et son allié russe multiplient les bombardements contre la région d’Idleb, dominée par des jihadistes. Plus de 540 civils ont été tués depuis fin avril, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Le régime, aidé de Moscou, a repris aux rebelles et aux jihadistes le contrôle de près de 60% du territoire syrien.

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