Les États-Unis autorisent la chloroquine pour traiter le coronavirus
Le régulateur du médicament aux États-Unis (FDA) a autorisé dimanche, uniquement à l’hôpital, la chloroquine et l’hydroxychloroquine contre le coronavirus, deux traitements antipaludiques sur lesquels le président Donald Trump fonde les plus grands espoirs.
Dans un communiqué, le département de la Santé a indiqué que la FDA donnait son feu vert pour que ces traitements soient «distribués et prescrits par des médecins aux patients adolescents et adultes hospitalisés atteints du Covid-19, de manière adaptée, quand un essai clinique n’est pas disponible ou faisable».
Le président des États-Unis avait vanté le 24 mars les mérites de la chloroquine. «Il y a de bonnes chances que cela puisse avoir un énorme impact. Ce serait un don du ciel si ça marchait», avait-il déclaré.
Un médecin français controversé, le Pr Didier Raoult, défend ce traitement, et a avancé des études qui n’ont pas entièrement convaincu la communauté scientifique.
Les autorités sanitaires américaines ont prévenu le grand public qu’il ne devait pas s’automédicamenter. Un habitant de l’Arizona (sud-ouest) qui avait ingéré du phosphate de chloroquine, employé pour désinfecter les aquariums, en est mort.
Deux corps médicaux américains, l’Institut national de la Santé (NIH) et l’Autorité pour la recherche-développement dans le domaine biomédical (Barda), travaillent sur des essais cliniques.
Un essai selon le protocole du Pr Raoult, avec l’hydroxychloroquine et l’azithromycine (un antibiotique) doit bientôt démarrer à New York.
Les États-Unis a plus de 140 000 cas et 2489 morts, selon le comptage de l’université Johns Hopkins.