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Conseillers en orientation: un rôle de choix

Photo: Métro
Catherine Martellini - 37e Avenue

Aider les jeunes à trouver ce qu’ils veulent faire de leur vie à un moment où ils se connaissent peu… Pas facile! Mireille Moisan nous parle de son rôle de conseillère d’orientation dans les établissements scolaires.

L’Ordre des conseillers et conseillère d’orientation du Québec a fêté ses 50 ans l’an dernier. L’image des conseillers a considérablement évolué durant tout ce temps. Le champ traditionnel auquel on associe généralement les conseillers est le domaine scolaire. Or, moins de la moitié des membres y pratiquent. Les autres exercent leur profession notamment en employabilité et en santé mentale.

Mireille Moisan a pour sa part choisi d’orienter les jeunes du secondaire. En plus de se tenir continuellement à jour en ce qui concerne le marché du travail et le milieu scolaire, elle doit faire preuve d’une grande écoute, d’un jugement éthique et d’un excellent sens de l’analyse. «À 14 ou 15 ans, un jeune n’a pas l’habitude de réfléchir à qui il est, à arriver à nommer ses valeurs et sa personnalité. Il est primordial que le jeune nous fasse confiance et soit capable de s’ouvrir, de parler de lui», dit-elle. Un conseiller d’orientation, c’est un peu un spécialiste de la personnalité.

Pas un devin pour autant
L’Ordre recommande 30 heures de formation continue, tous les deux ans. Les conseillers en établissement scolaire doivent notamment connaître tous les secteurs d’emploi afin de permettre aux jeunes de faire des choix réfléchis qui correspondent à leur image. Mireille Moisan doit présenter ces renseignements aux jeunes, mais ne favorise pas un secteur plutôt qu’un autre. Bien sûr, les débouchés comptent, mais pas au détriment de leurs intérêts, valeurs et aptitudes. Il arrive que des parents l’appellent pour leur faire part de leurs inquiétudes quant aux perspectives d’avenir du secteur que leur enfant a choisi en consultation avec elle. Elle doit leur rappeler qu’elle ne détient pas de boule de cristal et que personne ne peut prédire si un domaine offrira plus de débouchés dans 10 ou 15 ans.

Il fut une époque où l’on croyait que le rôle du conseiller se limitait à proposer une «liste d’épicerie» d’emplois selon les résultats obtenus aux tests de personnalité. Pourtant, ils ne constituent qu’un outil de plus pour arriver à comprendre un jeune et ne sont pas obligatoires. Ils se révèlent tout de même fort utiles lorsqu’un jeune n’arrive pas à savoir ce qu’il est ou ce qui l’intéresse. Dans un tel cas, ces tests lui permettent de nommer certains éléments pour mieux se comprendre.

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Mireille Moisan travaille pour une école privée qui connaît une baisse de clientèle. Sa tâche s’en trouve donc réduite. Elle doit composer avec cette réalité, mais parvient en général à rencontrer tous les étudiants individuellement avant la fin de leurs études.

En moyenne, elle les rencontre de deux à cinq fois. Le nombre de séances varie en fonction de leur profil de personnalité, de leur autonomie et de leur capacité à faire des choix.

Rappelons que les conseillers d’orientation peuvent servir de boussole à toute étape de notre vie.

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