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Les Québécois divisés entre créations d’emplois et réductions des GES, selon un sondage

Greenpeace GNL Québec
En mars, Greenpeace a déployé six bannières contestant GNL Québec dans Montréal. Photo: Gracieuseté Greenpeace

Un sondage Ipsos réalisé pour l’Institut économique de Montréal (IEDM) révèle une certaine division chez les Québécois interrogés sur ce qui doit primer entre lutte pour le climat et création d’emplois. Une divergence d’opinions et un clivage que l’on retrouve aussi entre les habitants des centres urbains et ceux des régions.

Il y a quelques semaines et après des mois de tractations et de réserves, Québec mettait un coup d’arrêt au projet de pipeline GNL Québec d’Énergie Saguenay. Le projet avait suscité de nombreuses contestations, que ce soit de la part de regroupements environnementaux, de syndicats ou des partis d’oppositions. Si ce refus de Québec sonne comme une victoire pour les défenseurs de l’environnement, pour certains Saguenéens, c’est la promesse de milliers d’emplois qui se volatilise.

Ainsi, si la moyenne de 41% des Québécois estime que les actions de certains groupes environnementaux empêchent un trop grand nombre de projets créateurs d’emplois d’aller de l’avant, ils sont 44% à penser le contraire. 58% des habitants du Saguenay estiment que trop de projets sont bloqués contre 45% pour les habitants de villes comme Montréal et Québec.

Pour le président et directeur général de l’IEDM, Michel Kelly-Gagnon ce clivage est notable: «Les gens qui habitent les régions où des projets sont bloqués par des activistes environnementaux ont une opinion beaucoup plus favorable au développement économique que les Montréalais, qui sont affectés de façon indirecte par ces décisions.»

À savoir s’il faut privilégier la lutte contre les Gaz à effet de serre et la protection du climat ou la création d’emplois, 54% des Québécois, avec une majorité à Montréal 57% et Québec 58%, privilégie la réduction des émissions. Pour l’autre camp qui estime donner la priorité à la création d’emplois, on retrouve en toute logique 62% des Saguenéens ou même 57% des habitants de la région Chaudière-Appalaches. 

«Ce que l’on constate, c’est que l’opinion des gens qui habitent dans les grands centres urbains semble primer sur celle des gens qui sont réellement touchés par les décisions gouvernementales en matière d’environnement. Ultimement, cela a des effets négatifs tant sur l’économie des régions que sur celle des grandes villes.»

Michel Kelly-Gagnon, président et directeur général de l’IEDM dans un communiqué

Les Québécois en accord avec l’interdiction de vente de véhicules neufs à essence

Autre mesure prise dans la lutte contre les changements climatiques, Québec compte interdire la vente de véhicules neufs à essence d’ici 2035, au profit de véhicules à émissions zéro. Une étape importante dans l’objectif de carboneutralité d’ici 2050 puisque le secteur des transports possède la deuxième part la plus importante des GES au Canada avec 35%.

Une mesure qui trouve un écho chez les Québecois qui estime en majorité à 67% être en accord avec cette interdiction. L’institut de sondage souligne tout de même un écart entre ceux en accord et ceux qui la pensent réalisable à 56%.

Pourtant, cela ne décourage pas 29% des Québécois qui comptent acheter comme prochain véhicule, une voiture à essence. Ce taux monte même jusqu’à 43% pour les résidents de la région Chaudière-Appalaches.  

Enfin la moitié des Québécois estiment que la province devrait exploiter ses propres ressources pétrolières tandis qu’ils sont 34% à préférer de continuer les importations. 

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