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Une femme organise un marché pour aider les entrepreneurs noirs

Kayla Crawley a créé le groupe communautaire pour les entrepreneurs noirs sur Facebook en juin 2020.
Kayla Crawley a créé le groupe communautaire pour les entrepreneurs noirs sur Facebook en juin 2020. Photo: Alexis Fiocco, Métro Média

:Les 16 et 17 juillet, à Lachine, la Montréalaise Kayla Crawley organise un marché éphémère tenu par des commerçants noirs faisant partie du groupe communautaire Black Business Atlas. Pour sa deuxième édition, le marché accueillera une trentaine d’exposants pendant les deux jours, et aura lieu de 12h à 18h au 998, rue Notre-Dame. Créateurs de mode, bijoutiers, massothérapeutes, chefs cuisiniers ainsi qu’un DJ seront au rendez-vous pour célébrer l’entrepreneuriat noir.

La cofondatrice et présidente-directrice générale Kayla Crawley a fondé la plateforme Black Business Atlas en juin 2020, au lendemain des meurtres de George Floyd, Breonna Taylor et Ahmaud Arbery qui ont donné lieu à un mouvement social aux États-Unis et dans le reste du monde.

La communauté Facebook Black Business Atlas, originalement nommée Black MTL – Building Our Community (construire notre communauté, NDLR,) sert de lieu de rencontre pour échanger avec le reste de la communauté noire. Avec le temps, Black MTL s’est transformée en une plateforme numérique qui répertorie les entreprises appartenant à des personnes noires à Montréal et dans le reste du Québec.

«Avec la pandémie et ce qui arrivait aux Noirs partout dans le monde, j’ai eu l’impression que nous avions besoin d’une communauté pour nous rassembler et nous entraider», déclare la cofondatrice.

Kayla Crawley explique qu’avec la pandémie et l’isolement, les gens n’avaient d’autre choix que de se retrouver sur les réseaux sociaux. Avec le groupe Facebook, «les gens se sentaient soutenus, ils avaient l’impression d’appartenir à une communauté».

Pour aider les gens

Bien que Kayla Crawley n’ait pas de parcours en commerce, ses études en criminologie et son travail avec les jeunes l’ont motivée à créer Black Business Atlas. «J’ai étudié la criminologie, donc j’ai une passion pour la justice sociale, et j’ai toujours voulu aider les gens», déclare-t-elle.

«En tant que femme noire, je suis marginalisée, et je voulais créer quelque chose pour tout le monde. Pas seulement pour les Noirs; tout le monde peut soutenir la communauté noire.»

Critiquée pour avoir laissé des personnes blanches intégrer le groupe Facebook, elle se défend en disant vouloir inclure tout le monde. Black Business Atlas existe «pour que tout le monde puisse “acheter noir”, promouvoir et maintenir la richesse des Noirs dans la communauté».

Du jour au lendemain, le nombre de membres du groupe a grimpé considérablement. Pour la fondatrice, le succès de Black Business Atlas montre «la nécessité d’une communauté noire».

Aujourd’hui, c’est 53 000 membres qui font partie du groupe virtuel, et ça ne fait qu’augmenter.

Depuis le début, beaucoup d’entrepreneurs remercient la fondatrice pour la visibilité que la plateforme offre. «Ce sont les histoires positives qui nous font avancer», souligne-t-elle.

Une communauté vouée à l’expansion

Kayla Crawley s’est lancée seule dans ce projet, puis s’est associée à deux femmes, Marly Damas et Fatoumata Barry, pour recevoir de l’aide pour la gestion du groupe. Le groupe Facebook comptant plus de 500 publications par jour, des bénévoles ont proposé leur aide pour faire la modération de celui-ci. «Cela montre simplement que nous avons une belle communauté et que les gens sont prêts à aider», se réjouit-elle.

Après un an d’existence et une croissance exponentielle, il est devenu clair qu’il y avait un besoin plus grand qu’un groupe Facebook.

«L’objectif était d’avoir un guichet unique pour chercher des services», indique Mme Crawley.

En mars 2022, Black Business Atlas est devenu un véritable répertoire d’entreprises et de services, où les consommateurs peuvent aussi laisser des commentaires aux entreprises.

Un partenariat a aussi été établi avec l’Association de la communauté noire de l’Ouest-de-l’Île. «Au bout du compte, nous voulons vraiment redonner à la communauté», assure la présidente-directrice générale.

La jeune femme ne manque pas d’ambition. «Notre objectif est de franchiser dans le monde entier, d’où le nom “atlas”. Nous sommes déterminées», conclut-elle.

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