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Quartier.Québec: une plateforme pour briser l’isolement chez les jeunes

Un survol de Quartier.Québec Photo: Capture d'écran

Afin de briser l’isolement chez les jeunes, la Fondation des Gardiens virtuels (FGV) lancera cet automne la plateforme Quartier.Québec.

Présenté comme un «espace virtuel, interactif et sécuritaire» dédié aux jeunes de 14 à 25 ans, Quartier.Québec permettra à ces derniers de naviguer dans un quartier virtuel et de choisir des «bâtiments» selon leurs champs d’intérêt, favorisant ainsi les échanges.

Ces prises de contact virtuel pourront également se matérialiser dans le monde réel, grâce à des collaborations avec des maisons de jeunes, par exemple.

Si la pandémie a été particulièrement difficile pour les adolescents, le retour à la «normalité» n’a pas encore permis de rattraper le temps perdu, selon Stéphanie Harvey, co-porte-parole de Quartier.Québec et cinq fois championne du monde du jeu vidéo Counter-Strike.

«Au cours de la pandémie, la santé mentale des jeunes s’est détériorée», raconte Stéphanie Harvey.

Malheureusement, une fois que le mal est fait, un peu comme n’importe quelle maladie, sans le soutien d’un médecin, le bobo continue. C’est un peu ça qui est en train de se passer post-pandémie.

Stéphanie Harvey, co-porte-parole de Quartier.Québec

Pour appuyer son propos, Stéphanie Harvey cite une récente enquête de l’Université de Sherbrooke (UdeS) et du CIUSSS de l’Estrie-CHUS indiquant qu’un jeune sur deux «présenterait des symptômes d’anxiété ou de dépression modérés à sévères».

Nétiquette et cyberintimidation

C’est dans le cadre d’un D.E.S.S. en design de jeux à l’Université de Montréal (UdeM) que Stéphanie Harvey a fait la rencontre de Louis-Félix Cauchon, fondateur de Quartier.Québec et vice-président de la FGV.

Crée en 2018, la FGV est en quelque sorte composée de travailleurs de rue, mais officiant sur Internet, explique l’icône féminine du jeu vidéo.

«Ils se promènent, ils vont voir les jeunes, que ce soit sur les chats, les forums et sur les plateformes comme Twitch.»

La cyberintimidation est également un volet important de l’implication de Stéphanie Harvey dans le projet de Quartier.Québec, elle qui est également chargée de cours du microprogramme en sport électronique de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Elle y enseignera d’ailleurs cet automne un cours sur l’éthique dans le monde du jeu vidéo.

En plus d’être une championne mondiale en esport, Stéphanie Harvey a remporté la deuxième saison de Big Brother Célébrités Québec en 2022. Photo: Jason Paré, Métro Média

Championne de cybercitoyenneté

Au cours de sa carrière, Stéphanie Harvey a dû faire face à de la cyberintimidation et à du sexisme, ce qui explique son implication actuelle en «cybercitoyenneté».

«Je suis très impliquée au niveau de la cybercitoyenneté et de tout ce qu’on peut faire pour la jeunesse. Socialement, je me considère vraiment comme une activiste», soutient Stéphanie Harvey, qui a fait de la compétition en esport pendant 16 ans.

Interrogée sur ce qu’elle a vécu, Stéphanie Harvey ne donne pas d’exemples précis. Elle explique en revanche que depuis qu’elle est plus connue, elle est confrontée à davantage de détracteurs, mais qu’elle est maintenant plus outillée pour y faire face.

Ce n’est pas là que ça me fait le plus mal. Quand ça me faisait mal, c’est lorsque je n’étais pas équipée que j’étais toute seule, j’étais jeune. C’est là qu’il faut vraiment intervenir.

Stéphanie Harvey, co-porte-parole de Quartier.Québec

Afin de financer le lancement de la plateforme, la FGV a lancé une campagne sur La Ruche: https://laruchequebec.com/fr/projet/la-plateforme-jeunesse-quartierquebec.

L’objectif à atteindre est de 60 000$.

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