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La pilule contraceptive aurait un impact sur la motivation des femmes

Photo: iStock

Selon une étude australienne, la contraception hormonale, telle que la pilule, aurait des effets néfastes sur le sentiment de compétitivité chez les femmes. Elle pourrait freiner leur envie de réussir.

Pour la première fois, après 61 ans d’utilisation de la pilule, une étude s’est penchée sur l’impact psychologique de la pilule sur les femmes, qui sont environ 100 millions chaque jour à la prendre.

Réalisée par deux chercheuses de l’Université de Melbourne et publiée dans la revue scientifique Adaptive Human Behavior and Physiology, cette étude montre que les femmes dont le cycle menstruel est naturel enregistrent un pic de motivation au moment de l’ovulation, contrairement à celle prenant une contraception hormonale. 

Pour mener à bien leur étude, les deux chercheuses ont suivi 278 femmes pendant 28 jours. Dans ce panel, 192 prenaient une contraception hormonale, telle que la pilule pour 74% d’entre elles. Le temps d’un cycle hormonal, d’une durée de 28 jours, les participantes ont répondu à une enquête déclarative sur leur état psychique. Ces dernières devaient, par exemple, définir leur humeur, estimer leur état de forme, leur libido, mais surtout leur compétitivité pour elle-même et par rapport aux autres. 

Les chercheuses ont remarqué qu’après 14 jours, soit le milieu du cycle, les femmes ne prenant pas de contraception hormonale connaissaient un pic de motivation et de compétitivité, contrairement à celles sous contraception hormonale. Ces dernières éprouvaient six fois moins de motivation. 

Selon les chercheuses, chez les femmes contraceptées, “le cycle menstruel naturel est perturbé par l’apport d’hormones exogènes”. Lors d’un cycle de 28 jours, on note trois “phases clés” : les phases folliculaire, ovulatoire et lutéale. Les 14 premiers jours se caractérisent par un faible taux de progestérone, hormone impliquée dans la grossesse, et une augmentation de l’œstradiol, qui maintient la fertilité. Les 14 derniers jours, qui représentent la phase lutéale sont caractérisés par une dominance en progestérone, qui s’atténue à nouveau avant le début du cycle suivant.

C’est lors de la deuxième phase que les chercheurs notent une différence entre les femmes suivant une contraception hormonale et les autres. “Différents comportements ont été observés à différents moments du cycle, ce qui a amené les chercheurs à croire que ces comportements pourraient être associés à des niveaux cycliques d’estradiol et de progestérone”, explique l’étude.

Selon les autrices de l’étude, ce déséquilibre est dommageable aussi bien dans le milieu professionnel que personnel. 

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