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La Ford Fusion est la Miss Personnalité 2013

Photo: Collaboration spéciale

Un style extérieur à l’Aston Martin, une sélection de motorisation, qui comprend une électri­que rechargeable, une technologie plus branchée que jamais… Décidément, cette nouvelle Ford Fusion est la Miss Personnalité 2013.

Ford, en un jour pas si lointain, tenait dans son giron les marques de prestige Jaguar, Volvo et Aston Martin. Pourquoi se serait-il privé d’un emprunt de style de ce côté?

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Résultat : cette deuxième génération de Fusion est sans conteste une des voitures les plus élégantes de l’heure, toutes catégories confondues. Les flancs tiennent davantage du coupé que de la traditionnelle berline, et l’imposante calandre crie littéralement «James Bond» – un exploit qu’on doit au designer britannique Chris Hamilton.

Tellement belle, cette Fusion, qu’il est difficile de faire le lien avec son prix de base : 22 500 $. C’est, avec celui de la Kia Optima de base, un des plus petits prix demandés pour une berline intermédiaire au pays.

Il faut cependant savoir que cette variante s’amène avec le bon vieux quatre cylindres de 2,5 L qui traîne dans les cartons du constructeur depuis plusieurs années. C’est là une astuce (également employée pour l’Escape) qui permet de conserver un prix d’entrée très séduisant.

Mais sans injection directe, ce moteur de 175 chevaux n’est pas le plus raffiné qui soit et, surtout, pas le plus frugal. C’est pourquoi vous voudrez inévitablement vous tourner vers un des deux moteurs Ecoboost, c’est-à-dire à injection directe et turbocompressés, qui produisent respectivement 178 che­vaux (1,6 L) et 240 chevaux (2,0 L).

Ou peut-être reluquerez-vous la variante hybri­de, voire l’hybride rechargea­ble qui s’amène au début de l’année prochaine.

Nous n’avons pas fait l’essai de la Fusion munie de l’Ecoboost de 2,0 L, un organe destiné à remplacer le V6 qui tire sa révérence. Mais sachez que sa puissance n’est pas aussi vigoureuse que celle développée par les «vrais» six cylindres encore offerts par la compétition (de 256 à 280 chevaux).

Néanmoins, c’est cette seule motorisation qui accepte d’être livrée avec – oh bonheur! – les palettes au volant, afin de transiger les six rapports de la boîte automatique. Surtout, c’est la seule et l’unique à proposer la traction intégrale – une rareté dans la catégorie, puisque les seules autres intermédiaires à faire de même sont la Subaru Legacy et la Suzuki Kizashi.

Cela dit, nous avons eu un gros, gros coup de cœur pour la Fusion dotée de l’Ecoboost de 1,6 L, une option moteur qui hausse la facture d’à peine 900 $ – et qui vient placer celle-ci au coude à coude avec la concurrence.

Dès les premiers tours de roue, la Fusion nous plonge dans un havre de paix, tant par son confort intérieur et, son insonori­sation presque hermétique que par sa conduite plus relevée qu’à la première génération.

La tenue de route est étonnamment solide, et la direction, pourtant électrique, est une bonne communicatrice. Surtout, la suspension semble rouler sur un nuage en effleurant à peine le sol.

L’expérience est détendue, sans être mollassonne, du coup, on a davantage l’impression de conduire une nouvelle venue chez Lincoln.

Côté espace intérieur, la nouvelle Fusion ne tombe pas loin de la première. Avec un tout petit 2 cm de plus en longueur, elle offre sensiblement le même dégagement, ce qui la place, là encore, dans la bonne moyenne. (Pour l’habitacle le plus spacieux de la catégorie, il faut plutôt reluquer du côté de la Toyota Camry.) Le coffre perd un peu de sa contenance (de 467 à 453 L), mais sa capacité demeure, vous l’aurez deviné, dans la bonne moyenne.

Autant le style extérieur est innovant, autant l’habitacle est du domaine du connu. Il est plutôt sombre (pas d’explosion de couleurs comme pour la Chevrolet Malibu), mais il est bien ficelé, proposant des matériaux de qualité, sauf pour ce plastique dur dans les versions de base qui, à l’instrumentation centrale, rend difficiles les commandes «touch».

La technologie déboule en masse dans la Fusion – trop, diront certains, mais pas nous. On l’aime, ce Sync, envers et contre toutes les critiques. Il est facile à actionner.

On aime aussi cette alerte de circulation transversale en manœuvres de recul, ce volant qui vibre lorsqu’on louvoie un peu trop sur la grand-route et ce régulateur de vitesse intelligent (qui tient compte de la vitesse des véhicules qui précèdent).

Le stationnement automatisé est possible, mais surtout, pour 150 $, on peut commander sur certaines variantes le «stop-and-go», qui fait s’étein­dre le moteur aux arrêts. Voilà quelque chose d’absolument fantastique. Ford indique qu’un tel dispositif permet une réduction de la consommation de 3,5 %, mais nous contestons : la réduction sera assurément plus importante pour ceux qui roulent le moindrement dans la circulation urbaine.

Cette année a été celle des berlines intermédiaires, avec l’arrivée des nouvelles Nissan Altima, Honda Accord et Chevrolet Malibu. Mais avec son look d’enfer, son offre technologique et sa multiplication des motorisations, la Ford Fusion ne peut que détrôner toutes les autres – après tout, il s’agit de Miss Personnalité 2013.Variations

Entre hybride et rechargeable
Cette deuxième génération de Ford Fusion ramène une variante hybride (à 29 999 $), ainsi qu’une toute nouvelle variante «branchée» pour faire concurrence aux Chevrolet Volt et Toyota Prius «plug-in», soit la Fusion Energi.

Cette dernière nous arrivera au début de l’année prochaine pour 38 879 $, moins les écorabais provinciaux. Pour l’heure, quelques moments passés au volant de la nouvelle Fusion hybride nous ont montré une voiture à la personnalité beaucoup moins forte, côté conduite, que les autres variantes dites «régulières».

Mais c’est logique, puisque la puissance est réduite, que la voiture est plus lourde vu l’ajout de composantes électriques et… qu’elle doit se commettre d’une boîte CVT.

***

POUR

  • Style : un des plus élégants de l’heure
  • Conduite relevée (variante 1,6 L essayée)
  • Un tsunami de technologies
  • Système «stop-and-go» – à 150 $; on ne s’en passe pas!
  • AWD en option – une rareté
  • Variante hybride dispo, «branchée» à venir
  • Havre de paix à la Lincoln

CONTRE

  • Variante hybride : conduite moins relevée
  • Quelques plastiques durs à la console
  • Quatre cylindres 2,0 T moins puissants que les V6 concurrents
  • AWD possible uniquement avec le «gros» moteur

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Fiche technique

  • Berline intermédiaire, cinq places
  • Moteur 1 : quatre cylindres de 2,5 L Performances : 175 chevaux, 175 lb-pi
  • Moteur 2 : quatre cylindres Ecoboost de 1,6 L Performances : 178 chevaux, 184 lb-pi
  • Moteur 3 : quatre cylindres Ecoboost de 2,0 L Performances : 240 chevaux, 270 lb-pi
  • Boîtes : manuelle à six vitesses (avec le 1,6 L), automatique à six rapports
  • Variante hybride : quatre cylindres de 2,0 L (188 cv) Boîte : CVT Consommation hybride (par 100 km) : 4,0 L en ville, 4,1 L sur autoroute
  • Traction : avant ou intégrale (avec le 2,0 L)
  • Direction : électrique
  • Cargo : 453 L
  • Concurrence : Chevrolet Malibu, Honda Accord, Hyundai Sonata, Kia Optima, Mazda6, Nissan Altima, Subaru Legacy, Suzuki Kizashi, Toyota Corolla, Volkswagen Passat
  • Fabrication : Hermosillo, au Mexique, et Flat Rock, au Michigan
  • Prix : à partir de 22 499 $

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