Le transport collectif bénéfique, et pas seulement pour l’écologie
Si le transport collectif est perçu comme un outil de taille pour la transition écologique, ses avantages dépassent grandement l’aspect environnemental a soutenu Sarah Doyon, directrice de Trajectoire Québec, lors d’une table ronde sur le transport collectif organisée le 4 mai par la Coalition climat Montréal, ClimAction Lachine et la Table transport du Front commun pour la transition énergétique à la Maison du développement durable.
Sur le plan économique, le transport collectif «coûte moins cher socialement et aux individus», explique Mme Doyon. Évidemment, le coût des assurances, de l’immatriculation et de l’essence font du transport automobile l’option la plus chère pour les individus. Au plan collectif, ce serait notamment le bénéfice en «santé collective» qui réduirait la facture du transport collectif, selon Mme Doyon.
D’ailleurs «20 G$ sont dépensés sur l’import d’automobiles au Québec chaque année. Ce sont des dollars qui sortent du Québec», affirme Jérôme Laviolette, chercheur de Polytechnique Montréal et conférencier en transport aussi présent à la table ronde, qui rappelle que l’on a «des usines d’autobus et de trains» dans la province qui permettent de conserver localement les investissements en transport collectif, à l’instar des investissements en transport automobile. «Pour chaque dollar payé pour un mode de transport, la société paye un coût», ajoute-t-il.
On parle souvent de la liberté de l’automobile mais en investissant en transport collectif, on donne la liberté d’avoir plus de choix de transports et de ne plus être dépendant de son automobile.
Jérôme Laviolette chercheur de Polytechnique Montréal et conférencier en transport
Évidemment, on peut aussi compter la «sécurité» parmi les vertus propres au transport collectif, ajoute Mme Doyon. Moins d’accidents surviennent lors d’un déplacement qui suit tout autre mode que le mode automobile, soulève-t-elle. Un avantage moins cité du transport collectif est aussi qu’il constitue un «maillon important du filet social», selon la directrice de Trajectoire Québec. «Ça permet de déplacer des gens qui n’ont pas d’auto ou de permis de conduire», conclut-elle.