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Nissan Rogue, une fripouille assez tranquille

Rogue… Ou, si vous traduisez de l’anglais,  fripouille… Quelle étrange désignation pour le nouvel utilitaire de Nissan qui, tout au contraire, se fait l’un des plus sages du marché!

D’abord, sachez que le  Rogue vient remplacer l’Xtrail, qui a été avec nous pendant tout juste trois ans. Autant l’Xtrail s’inspirait de la gamme des camions Nissan, autant le Rogue tire ses gênes du côté des voitures du constructeur nippon – il est d’ailleurs assemblé sur la plateforme de la berline Sentra.

Pour lui, pas de suspension bondissante, pas d’habitacle à l’insonorisation moyenne et pas de système quatre roues motrices à manipuler. Au contraire, le Rogue est d’une grande sagesse, par rapport au modèle qu’il remplace. De fait, il est sans doute l’un des utilitaires les plus «voitures» de tout le marché, ne serait-ce que pour son agilité et sa tenue de route assurée. Sa suspension cache bien les aspérités de la route, il mise sur une traction intégrale automatique et son insonorisation est irréprochable.

Sa direction, d’un sans-effort précis, est très agréable à manier et profite d’un excellent rayon de braquage. De même, les petites dimensions extérieures du véhicule sont plus faciles à faufiler dans la circulation que bien d’autres concurrents. Et ce, sans pour autant sacrifier l’espace cargo, qui dispose d’un très respectable 1 639 litres, une fois la banquette rabattue à plat.

Peu gourmand

Côté motorisation, le quatre cylindres (2,5 l) de 170 chevaux n’est pas un étalon, mais il se reprend en étant peu gourmand. En version deux roues motrices, le Rogue est d’ailleurs admissible à un écorabais de 1 000 $ du fédéral – il est l’un des seuls camions à figurer sur cette liste, avec le Ford Escape Hybride et les Jeep Compass et Patriot. Certes, le petit utilitaire doit se contenter de 170 chevaux, qui sont, de surcroît, livrés par une transmission à variation continue. Vous avez bien lu : seule la «CVT» figure au catalogue du Rogue, une boîte qui ne fait pas l’unanimité.

Mais curieusement, le véhicule se démène plus qu’il n’en donne l’impression. Sur l’autoroute, les dépassements sont plus francs que ne les laissent entendre les mugissements du moteur, qui n’ont de cesse tant que le pied ne relâche pas l’accélérateur. Un conseil : si vous en avez les moyens, offrez-vous les commandes au volant pour le passage de six rapports virtuels (variante SL) pour un meilleur contrôle de la puissance.

Dans l’habitacle, tout est fonctionnel et bien disposé, y compris l’ajustement des rétroviseurs qui avait le malheur, dans le Xtrail, de se dissimuler à gauche du volant – on le retrouve maintenant bien en vue, facile d’accès. Par contre, le Rogue ne reprend pas certains gadgets de son prédesseur.

Oh, un petit défaut : la visibilité réduite, tant à l’arrière que latéralement, force à y regarder à deux fois avant de s’aventurer en mode recul. C’est peut-être le prix à payer pour une silhouette élancée, mais on ne s’y s’habitue pas, même après une semaine d’essai. 

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