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Encore des gros camions?

Entre ses actions environnementales et le lancement d’une nouvelle génération de camions pleine grandeur, le cÅ“ur de Toyota balance…

Janvier, salon de l’auto de Detroit. Au cÅ“ur du plus grand rassemblement automobile nord-américain, là même où les promesses se font et se défont sans
vergogne, les déclarations environnementales de Toyota ont constitué une véritable bouffée d’air frais.

Ces déclarations étaient, de surcroît, doublées d’objectifs précis. Ainsi, le constructeur japonais entend vendre annuellement un million d’hybrides d’ici dix ans. La marche est haute : même s’il est le plus important fournisseur de véhicules hybrides au monde, Toyota n’en a écoulé que 1,25 million depuis le nouveau millénaire. N’empêche, il profite d’une bonne longueur d’avance sur la concurrence et, si un constructeur peut relever un tel défi, c’est bien lui.

Toyota dit aussi appuyer la nouvelle législation américaine qui exigera, pour 2020, que la flotte de véhicules d’un même constructeur ne consomme pas plus, en moyenne, que 6,7 l de carburant par 100 km. Simplement dit, voilà qui représente un resserrement de 40 % des actuelles normes.

C’est un ordre!
Non seulement Toyota y consent, mais son président, Katsuaki Watanabe, a même ordonné à ses ingénieurs d’y parvenir avant l’échéance. «Je crois que ça peut être fait, que ce doit être fait et que Toyota peut le faire», a-t-il dit.

Dernier point impressionnant : Toyota affirme dépenser 1 M$ à l’heure dans la conception des voitures de l’avenir. Vous avez bien lu : 1 M$ à l’heure! Mais alors, comment se fait-il que Toyota, perçu comme le plus vert des constructeurs, n’ait pas encore mis fin à la carrière des mastodontes gloutons que sont les Sequoia et Lexus LX?

De la haute voltige
En fait, Toyota arrive avec une nouvelle génération. Certes, on ne peut qu’encenser leur grand confort et leur niveau d’équipements, leur insonorisation et la qualité de leur habitacle – dignes de haute voltige, rien de moins. La sécurité est des plus complètes et les dispositifs hors-piste peuvent s’attaquer à peu près à n’importe quel terrain, en toute confiance et dans la plus grande stabilité. Et que dire de la puissance : le nouveau V8 de 5,7 l et ses 383 chevaux nous propulsent en un rien de temps.

Mais, même si l’on nous assure que ce nouveau V8 ne consomme pas plus que celui de 4,7 l (276 chevaux), reste qu’il se montre deux fois plus gourmand que la petite Yaris.

J’en conviens, une Yaris n’accueille que cinq passagers, non pas huit. Et elle ne peut pas remorquer jusqu’à 9 000 livres. Mais combien de Yaris Toyota a-t-il vendues au pays l’an dernier? Réponse : 34 454.

Combien de Toyota Sequoia et de Lexus LX a-t-il écoulé l’an dernier? À peine 240 unités. C’est peu. Si le constructeur japonais décidait de mettre fin à la carrière de ces deux gros camions, on peut penser que peu d’automobilistes en seraient malheureux. Et Toyota serait loin d’être perdant.

Au contraire, le geste serait tout à son honneur. Il donnerait l’exemple et représenterait une excellente occasion d’enfoncer le clou comparé à tous ces constructeurs qui parlent, et qui parlent encore…

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