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Essai de Google Home: un haut-parleur intelligent plein de potentiel

OLYMPUS DIGITAL CAMERA Photo: Maxime Johnson

Le haut-parleur intelligent Google Home arrive cette semaine au Canada.

«OK Google, quand dois-je partir pour arriver à temps à mon rendez-vous?» «OK Google, joue Despacito.» «OK Google, devrais-je apporter mon parapluie aujourd’hui?» Voilà le genre de choses qu’il est possible de demander – à haute voix – au haut-parleur intelligent Google Home. Mise à l’essai d’un appareil plein de potentiel.

Alors que les haut-parleurs intelligents font un malheur aux États-Unis depuis le lancement du Amazon Echo, il y a près de trois ans, Google Home est le premier gadget du genre à faire son apparition au Canada.

Techniquement, le Google Home est plutôt simple. L’appareil est doté de deux microphones, de quatre haut-parleurs cachés sous une base en tissu amovible et d’une surface tactile, qui permet de contrôler physiquement le haut-parleur au besoin. Une fois son installation complétée, en quelques minutes seulement, le Home écoute tout ce qui est dit à la maison, à la recherche de deux petits mots : «OK Google».

Ce n’est que lorsque ces mots sont prononcés qu’il est possible de parler à l’Assistant Google. Celui-ci peut chercher des informations sur le web, nous permettre d’accéder aux bulletins de nouvelles (incluant ceux d’Ici Radio-Canada Première), contrôler des objets connectés comme des ampoules intelligentes et interagir avec des applications tierces, comme Spotify.

La qualité sonore du haut-parleur pour l’écoute de musique est d’ailleurs bonne, et suffisante pour une petite pièce. Détail intéressant, le Google Home s’intègre parfaitement dans l’écosystème Chromecast. Il est ainsi possible d’écouter la musique de vidéos YouTube de son téléphone sur son Home, mais aussi de faire jouer de la musique dans un haut-parleur connecté situé dans une autre pièce, et même de lancer la lecture d’une émission Netflix sur sa télé, si celle-ci est reliée à un adaptateur Chromecast.

Une bonne compréhension du français
Toutes les interactions avec le Google Home se déroulent non seulement en français, mais en français québécois de surcroît. L’Assistant Google comprend plusieurs subtilités de notre langue, notre accent et notre façon de prononcer les mots anglophones, qui ne ressemble souvent pas à celle des Français (Wi-Fi se prononce par exemple «wouaille-faille» au Québec et «wii-fii» en France).

Si la compréhension des mots frôle la perfection, celle de l’intention laisse toutefois un peu à désirer. Le Google Home comprend le langage naturel, et non une série de commandes précises comme les assistants vocaux d’il y a quelques années, mais il faut parfois changer sa formulation deux ou trois fois pour arriver à ses fins.

Un assistant personnel en cours de développement
Ce problème de compréhension était à prévoir, puisqu’il s’agit d’un nouveau service, qui devrait s’améliorer à mesure qu’il sera utilisé. Les experts de Google analyseront les commandes les plus souvent incomprises et adapteront l’Assistant en conséquence.

Avec le temps, l’Assistant Google apprendra aussi à faire plus de choses, un peu grâce à Google, mais surtout grâce aux développeurs, qui pourront créer des applications compatibles en français. On pourrait par exemple imaginer une application pour nous guider tout au long d’une recette, pour aider un enfant à apprendre ses tables de multiplication ou pour ajouter des légumes à son panier bio.

Aux États-Unis, l’assistant Alexa d’Amazon compte déjà 10 000 fonctionnalités tierces de ce genre, et tout indique que leur popularité devrait croître également dans l’écosystème de Google.

Un marché en pleine croissance
Les haut-parleurs intelligents sont au coeur d’une (nouvelle) guerre entre Amazon, Apple (avec son futur HomePod) et Google. Pour ces entreprises, le but n’est ici pas tant de vendre des appareils de plus, mais plutôt d’attirer les consommateurs dans leurs écosystèmes.

Si l’Echo d’Amazon détient une bonne longueur d’avance aux États-Unis, Google Home pourrait bien s’avérer plus intéressant au Québec lorsque les deux appareils seront offerts ici également. Avec une équipe dédiée à la compréhension de la langue française québécoise et avec la présence des produits Google dans les mains de millions de Québécois, Google détient en effet un avantage linguistique qui sera difficile à rattraper pour Amazon.

Apple pourrait évidemment changer la donne avec son propre haut-parleur intelligent, lorsqu’il sera lancé au Canada en 2018.

Alors qu’il est habituellement sage d’attendre la seconde génération d’un nouveau produit avant de l’acheter, le fait que l’Assistant Google réside dans les serveurs de Google et non dans le haut-parleur lui-même change la donne. Le Home devrait s’améliorer constamment, et ce, pendant encore longtemps. Ceux qui l’achètent dès maintenant ne lui trouveront probablement pas une grande utilité au départ, mais contribueront à son développement et pourront profiter de ses améliorations avec le temps.

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