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Aliens: Colonial Marines : pourquoi?

Photo: Collaboration spéciale

Pourquoi la compagnie GearBox Software, que je vénérais depuis la parution de l’excellent Borderlands 2, a-t-elle lancé Aliens Colonial Marines? Pourquoi? Pour tous ceux et celles qui aspirent à une carrière dans le merveilleux monde du jeu vidéo, voici un bel exemple de ce qu’il ne faut pas faire dans une création!

Les monstres ont l’intelligence d’une potiche et la balade dans les couloirs du vaisseau Sulaco est aussi excitante qu’une promenade au Costco un lundi matin. Trop de munitions, trop de kits de santé, et des créatures qui courent la face contre le mur de bibittes connes : tous les ingrédients pour détruire une licence à jamais sont réunis. Finis les scènes de suspense alors que les Aliens nous bondissaient dessus dans un passage sombre et que notre détecteur se mettait à biper de plus en plus rapidement.

Et que dire de nos coéquipiers…
Jamais nous ne traverserons ces fameux couloirs fatidiques seuls. Toujours flanqué de deux, trois ou quatre de nos collègues soldats, nous pouvons être sûr de la victoire. Ils sont indestructibles! Si nous ne bougeons pas, tout le monde reste immobile. On peut alors en profiter pour aller se faire un café ou une manucure puisque personne ne nous attaquera. C’est triste…

Si, par hasard, nous mourons, sachez que ce n’est pas grave. Les points de sauvegarde nous ramèneront très près de l’action. Quant aux vilaines créatures, elles demeureront au même endroit qu’avant notre mort, attendant qu’on les mette à mal! Sans surprise, nous pouvons donc les détruire facilement. Le fusil de calibre 12 est trop fort…

Le titre a des allures d’ébauche, malgré de longues années de développement. Plusieurs questions demeurent : pourquoi lancer un jeu aussi moche? Pourquoi les bibittes viennent-elles se suicider devant la bouche des canons de nos nombreuses armes? C’est trop facile. Heureusement, cinq ou six heures de jeu suffiront pour achever ce terrible calvaire vidéo-ludique.

Aliens: Colonial Marine est un gaspille éhonté d’argent. Bon, certes, les concepteurs ont bien représenté les environnements et toute l’iconographie des films. C’est bien fait. Cependant, je tiens à leur rappeler qu’il s’agit ici d’un jeu de tir à la première personne et non d’une visite au musée. Pourquoi Gearbox… Pourquoi?

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