Rage: un jeu enrageant
Rage, c’est le dernier né de la compagnie de John Carmarck, le grand patron d’id Software. Ceux et celles qui ont joué à Doom ou à Wolfenstein connaissent bien la firme texane. Le titre est le fruit d’une collaboration avec Bethesda Softworks (Fallout 3, Morrowind et Oblivion).
L’action se déroule en 2035. Une immense météorite frappe la Terre et y éradique presque toute forme de vie. Heureusement, les instances politiques internationales avaient mis en place un plan de survie. Ils ont «congelé» un petit groupe d’humains en les plaçant dans des capsules sous terre.
À notre réveil, nous constatons la mort de nos collègues et nous nous retrouvons dans un environnement désert et hostile. Le jeu ressemble à Borderland avec une touche de Fallout. Nos armes sont belles, les combats excitants et le rendu des environnements est grandiose! Par contre, le jeu est truffé d’irritants.
Rage a une approche aux allures très «old school». La plus grande frustration de ce titre reste le fait que l’on ne puisse pas ramasser les armes des créatures que l’on vient de mettre à mal. Elles s’évaporent tout simplement. Dans un monde post apocalyptique, détrousser les cadavres devrait faire partie de notre quotidien, du moins, j’imagine!
Mais Rage offre tout de même des objectifs secondaires amusants. Les courses de voitures, intenses, proposent une conduite de style très arcade. Les missions suggérées sur les babillards regorgent aussi de moments agréables. Cependant, l’ensemble de l’œuvre n’offre rien de révolutionnaire. Le graphisme est joli, mais si l’on bouge trop rapidement (sur PS3), nous voyons les textures apparaître une seconde plus tard. Et bien que ses concepteurs parlent d’un «monde ouvert», Rage est en réalité un bel environnement donnant l’impression d’ouverture.
Le titre semble avoir été conclu rapidement. Il a des allures de démonstration technologique et témoigne des possibilités qu’offre le nouvel engin graphique Tech 5. On se souviendra de Rage comme étant propulsé par cet engin et non pour sa jouabilité qui semble, elle aussi, récemment décongelée.
À la vieille école…
Depuis plusieurs années, les joueurs n’ont plus à sauvegarder manuellement leur progression dans les titres. Sauf dans Rage. C’est inutile et frustrant. Ce genre de jouabilité, héritage du PC, n’a plus sa place en 2011!