Piatti aimerait jouer à New York… Et alors?
Décidément, rien n’est simple pour l’Impact de Montréal cette saison.
Alors que le club s’apprête à présenter à son public la plus belle signature de son histoire (en termes d’âge et de talent, du moins), voilà que celle-ci se met un pied dans la bouche avant d’avoir disputé la moindre minute sous ses nouvelles couleurs.
Dimanche dernier, en entrevue sur les ondes de Radio Gráfica, une petite radio communautaire de Buenos Aires, Ignacio Piatti a fait le point sur son excellent présent, sa nouvelle étape en MLS et ses objectifs de fin de carrière.
Lorsque son interlocuteur lui a demandé s’il voyait son passage en MLS comme un tremplin pour un éventuel retour en Europe, Piatti a spécifié avoir tiré un trait sur cette possibilité, avant d’approfondir son idée: «Mon objectif est d’aller au Canada pour faire bonne figure et ensuite voir s’il y a des possibilités aux États-Unis. J’aimerais jouer à New York ou Miami.»
Rapportée par lefooteur.com cette déclaration a consterné les amateurs du club montréalais, qui voyaient son arrivée comme un des seuls points positifs de cette saison désastreuse.
Bien que le malaise général qu’a pu causer cette maladresse médiatique de l’Argentin soit tout à fait légitime (peut-être croyait-il que ses propos ne parviendraient pas jusqu’au Québec?), je crois qu’il ne faut pas s’en inquiéter outre mesure.
Qu’on aime ou pas, la réalité est que la plupart des joueurs étrangers qui viennent en MLS rêvent de grands marchés comme New York, Los Angeles et, bientôt, Miami. Pas plus tard que le mois dernier, lors de l’assemblée des membres, Joey Saputo avouait à quel point il était difficile d’attirer des joueurs de qualité à Montréal.
De plus, il faut comprendre qu’en Argentine, il est tout à fait commun que les meilleurs joueurs de plus petits clubs déclarent publiquement leur intérêt à joindre les rangs d’un des deux géants du football national, Boca Juniors ou River Plate. Ça fait partie de l’ordre normal des choses et, bien que pour un supporter, il ne soit jamais facile d’entendre une idole faire de telles déclarations, ce n’est pas mal vu.
Ce faux pas, sans mauvaises intentions, ne doit pas refroidir les Montréalais, bien au contraire: à nous (et à la direction) de le faire tomber en amour avec notre «petit marché», fort de notre passion et d’un projet sérieux. C’est loin d’être mission impossible!