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Hommes forts à l’écossaise


Parce que l’été, on parle surtout baseball, soccer, vélo, course à pied et… hockey (ah, le CH!), Métro est parti à la recherche de sports inusités. Cette série estivale s’adresse autant aux amateurs d’activités physiques originales qu’aux chasseurs de «Like» sur Facebook (photos d’action, selfies d’enfer). Aujourd’hui, place aux Jeux écossais, là où lancer un tronc d’arbre est une formalité.

L’athlète s’installe, se concentre, mesure l’ampleur de la tâche qui l’attend. Et ça y est, il soulève le tronc d’arbre de 20 pi de long (parfois plus) et de 120 lb (parfois plus), il trouve sa ligne de course, la bonne vitesse et lance le gigantesque projectile.

Le lancer du tronc (communément appelé caber toss) est l’épreuve reine des Jeux écossais (Highland Games). Même Hercule prendrait une pause pendant qu’il donne un wedgie au lion de Némée pour regarder ces compétiteurs à l’œuvre.

«C’est iconique, explique Jason Baines, un athlète des Jeux écossais. Tous les gens qui assistent à nos compétitions sont là pour voir ça.»

Originaire de Greenfield Park et vivant maintenant en Ontario, M. Baines prend part à ce genre d’événement depuis 2007. «Si tu veux être vu comme un compétiteur de haut niveau, tu dois être capable de bien faire au caber toss», indique celui dont la spécialité est le lancer du marteau.

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le lancer du tronc n’est pas une épreuve de force, mais de précision – même si, entendons-nous, il faut être vachement costaud pour balancer un arbre à bout de bras. Une fois que le concurrent a soulevé le caber et l’a appuyé sur son épaule, l’objectif n’est pas de le lancer le plus loin possible. Il faut plutôt le propulser pour qu’il fasse un tour sur lui même et atterrisse en ligne droite.

Les juges calculent la précision de façon très précise. Si le tronc atterrit directement sur la ligne de course du lanceur, cela veut dire qu’il est tombé à midi (le meilleur score). S’il tombe un peu vers la droite, il est à 1 h, un peu à gauche, il est à 11h, et ainsi de suite.

Les concurrents ont droit à trois essais. Leur meilleur lancer est retenu pour le pointage. Et il leur est interdit de s’entraîner à l’avance. «Les caber sont différents d’une compétition à l’autre, dit M. Baines. On peut les voir avant l’épreuve, mais nous ne pouvons pas y toucher.»

Les disciplines
En plus du lancer du tronc, d’autres épreuves impressionnantes sont présentées durant les Jeux écossais.

  • Lancer du poids. Deux épreuves utilisent les poids. Le lancer le plus long (les athlètes jettent le poids le plus loin possible) et le plus haut (les athlètes tentent d’envoyer le poids au-dessus d’une barre).
  • Lancer du marteau. Similaire au lancer du marteau en athlétisme, sauf que les athlètes ne tournent pas sur eux-mêmes et que le marteau est attaché à une barre rigide.
  • Lancer de la pierre. Similaire au lancer du poids en athlétisme, sauf que les athlètes utilisent un caillou.
  • Lancer de la gerbe. L’athlète lance un sac rempli de foin par-dessus une barre.

Rendez-vous à Verdun
Ceux qui sont intrigués par les Jeux écossais pourront satisfaire leur curiosité puisque les Highland Games de Montréal auront lieu au parc Arthur-Therrien, à Verdun, le 2 août.

«Il y a une belle tradition écossaise à Verdun», indique Sylvain Jetté, qui sera le maître de cérémonie francophone durant l’événement.

En plus des épreuves d’athlétisme, des compétitions d’ensemble de cornemuses et de tambours ainsi que de danse folklorique auront lieu. Les enfants de moins de 12 ans entrent sur le site gratuitement. Pour les plus grands, les billets coûtent 12,50$ en ligne et 15$ sur place.

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