Chevrolet Volt 2016 : réflexions technos

Les univers des nouvelles technologies et des automobiles se croisent de plus en plus, et c’est tout particulièrement vrai avec une voiture hybride électrique comme la Chevrolet Volt 2016 de seconde génération, que j’ai eu l’occasion d’essayer la semaine dernière. Voici quelques réflexions technos sur le véhicule.

La voiture
La Chevrolet Volt 2016 est une voiture pouvant être complètement électrique, mais qui peut aussi consommer de l’essence au besoin pour prolonger son autonomie. C’est probablement cette sécurité, particulièrement utile au Québec où le climat froid nuit à l’autonomie des véhicules électriques, qui explique la popularité du bolide dans la province. 75% de toutes les Volt vendues au pays le seraient en effet dans la Belle Province, et 50% de tous les véhicules électriques au Québec seraient des Volt.

Même avec une autonomie restreinte de 61 kilomètres pour la Volt de première génération, 80% des propriétaires de la voiture l’utiliseraient uniquement en mode électrique, selon GM. Un pourcentage qui pourrait toutefois augmenter avec la Volt 2016 de seconde génération, puisque son autonomie est maintenant de 85 km, notamment grâce à une batterie plus efficace.

Une autonomie annoncée qui pourrait toutefois varier beaucoup selon l’usage et la saison. Lors de mon essai la semaine dernière par une froide journée d’octobre, c’est plutôt 60km, environ, qu’il a été possible d’atteindre.

J’avais toutefois activé à peu près toutes les fonctionnalités possibles dans le véhicule (incluant les sièges et le volant chauffant), et je n’ai pas toujours fait attention à freiner d’une façon optimale pour recharger la pile (à l’aide du nouveau bouton ReGen OnDemand à l’arrière du volant, qui ne freine jamais complètement, mais qui maximise la recharge). Bref, avec un peu d’efforts supplémentaires, il aurait été possible d’augmenter l’autonomie.

Notons que la recharge de la pile la plus rapide possible prend 4,5 heures avec une prise 240 volts. Sur une prise de 120 volts, la recharge devrait prendre 13 heures à 12 ampères, ou 21 heures à 8 ampères. La voiture ne pourra malheureusement pas profiter des bornes de recharges rapides que l’on retrouve au Québec.

Une fois la pile à plat, le nouveau moteur-générateur de 1,5L de GM prend la relève. Celui-ci est plus puissant qu’auparavant, et il n’est plus nécessaire d’utiliser de l’essence haut de gamme pour s’en servir.

La transition se fait en douceur, mais le véhicule est alors plus bruyant (même si le bruit serait considérablement inférieur à celui des anciens modèles), et on sent une légère vibration supplémentaire dans la voiture.

Bref, l’expérience de conduite est moins intéressante, mais l’autonomie de la Volt dépasse alors les 500 km, ce qui est certainement un avantage par rapport aux véhicules 100% électriques.

Plutôt curieusement, la pile du véhicule n’est pas rechargée pendant la conduite avec le moteur à essence (ce ne serait pas une façon efficace de recharger la pile, selon GM), ce qui est certainement dommage.

Au cours du test, j’ai aussi eu l’occasion d’essayer certaines des fonctionnalités plus avancées du véhicule, comme l’avertisseur de sortie de voie, qui alerte le conducteur avec un léger mouvement dans le volant lorsque le véhicule s’apprête à sortir de sa voie. Efficace.

La voiture est finalement aussi dotée d’un système d’alerte de prévention de collision et de freinage avant pour piétons, que je n’ai – heureusement – pas eu l’occasion d’essayer.

Dans les nouveautés moins techniques, notons que la Chevrolet Volt 2016 est désormais équipée de 5 places, plutôt que 4. À cause de la batterie au centre du véhicule, le cinquième passager n’a toutefois pas vraiment d’endroit pour mettre ses jambes, ce qui en fait donc surtout une place pour les courts déplacements.

Recharger son téléphone sans fil

Les amateurs de techno ont un petit gadget à se mettre sous la dent avec la Chevrolet Volt 2016 : un système de recharge sans fil Qi.

La recharge sans fil Qi permet aux téléphones compatibles (les modèles sont encore plutôt rares, mais incluent notamment les derniers téléphones haut de gamme de Samsung comme les Galaxy S6 et Note 5) d’être rechargés par induction simplement en étant posés sur la borne de recharge. L’iPhone ne supporte pas la recharge sans fil, mais il est possible d’ajouter la fonctionnalité à son téléphone d’Apple avec un étui spécialisé.

Alors que ces bornes sont généralement à plat, celle de la Volt 2016 est plutôt dans une petite pochette verticale, cachée sous l’accoudoir.

Le système a ses avantages et ses inconvénients.

Parmi les inconvénients, notons que son téléphone est ainsi difficile d’accès si on en a besoin (ceci étant dit, on ne devrait pas l’utiliser au volant). La pochette limite aussi la taille du téléphone qu’il est possible d’utiliser tout en refermant l’accoudoir. Le chargeur fonctionnait ainsi bien avec le Nexus 5, mais pas avec un téléphone de la taille d’un iPhone 6S Plus, qui était trop haut pour refermer l’accoudoir.

Un iPhone 6 doté d’un étui compatible avec la recharge Qi pourrait probablement être rechargé, mais à condition que l’étui soit plutôt petit.

L’avantage du système est toutefois de taille, puisque le téléphone ne bouge jamais, et que la recharge sans fil n’est jamais interrompue si on prend un virage trop serré, par exemple.

CarPlay s’invite dans le système d’infodivertissement

Plus intéressant maintenant, la Chevrolet Volt 2016 est dotée d’un système d’infodivertissement avec un écran tactile couleur de 8 pouces de diagonale.

C’est sur ce dernier qu’on a accès aux informations sur la consommation énergétique et de carburant du véhicule, mais aussi à la navigation de Chevrolet, à la musique, la radio et au service OnStar. Selon les options, on peut aussi s’en servir pour créer un point d’accès Wi-Fi accessible par les autres passagers du véhicule. Le système offre une interface généralement épurée, qui n’est pas sans rappeler celles de CarPlay et d’Android Auto.

J’ai d’ailleurs justement longuement essayé CarPlay, la plateforme d’Apple qui permet de brancher son téléphone dans une prise USB du tableau de bord pour afficher une copie modifiée de son écran sur le système d’infodivertissement du véhicule.

J’en parle plus longuement ici, et voici aussi une présentation vidéo de CarPlay :

CarPlay permet d’accéder à certaines applications de son iPhone, comme Messages, Plans et Musique, mais aussi à des applications tierces, comme Rdio et Spotify.

Avec CarPlay, on accède en quelque sorte à pratiquement toutes les fonctions de son téléphone auxquelles on pourrait avoir besoin sur la route, mais d’une façon plus sécuritaire, notamment grâce à l’assistant vocal Siri, qui permet à nos yeux de demeurer sur la route la plupart du temps.

Le système d’Apple n’est pas parfait, mais il est plus pratique et plus simple que celui de Chevrolet, et le fait qu’il réside sur son téléphone simplifie aussi grandement les mises à jour. Le concept permet aussi d’utiliser son véhicule sans iPhone, car le système MyLink est toujours présent, et de changer l’iPhone branché par un autre selon qui souhaite contrôler la musique.

Notons que la Chevrolet Volt 2016 pourra aussi éventuellement être mise à jour, probablement dans un an environ, afin de supporter le système Android Auto, l’équivalent de CarPlay, mais pour les téléphones Android.

La Chevrolet Volt est offerte à partir de 40 090$ (avant crédit gouvernemental). Le chargeur sans fil est toutefois offert uniquement dans le modèle Premier, vendu 44 190$.