Il ne faut pas déranger les jeunes phoques
QUÉBEC — Le Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins demande à la population de ne pas déranger les jeunes phoques qui sont actuellement nombreux sur les berges du fleuve Saint-Laurent dans l’est du Québec.
Les mois de mai et juin sont la période des naissances chez les phoques communs. Chaque année, les citoyens tentent d’aider les jeunes phoques dont la situation peut sembler alarmante, mais le Réseau insiste qu’il ne faut pas intervenir.
La femelle allaite ses petits pendant 4 à 6 semaines et il est fréquent durant cette période d’observer les chiots momentanément seuls sur la plage pendant qu’elle va s’alimenter au large. Les petits phoques crient et sont alors confondus avec des animaux en difficulté, ce qui n’est pas le cas.
Le sevrage chez ces mammifères se produit de la mi-juin à la fin juillet. Afin de concentrer leur énergie à la croissance et à la régulation de leur température, les petits se reposent fréquemment hors de l’eau, parfois sur des plages achalandées. Ils peuvent y rester quelques heures voire des jours, mais ne doivent pas être vus comme des animaux abandonnés. Ils sont pour la plupart du temps inconscients des différents dangers qui les guettent et ne fuient pas à l’approche d’un humain.
Urgences Mammifères Marins demande donc aux riverains de respecter la nature et de ne pas intervenir auprès des jeunes phoques.
Même s’ils ont souvent l’air inoffensifs, les jeunes phoques peuvent devenir agressifs pour se défendre. Il faut donc garder ses distances.
De plus, si un phoque est constamment approché, il n’aura pas la possibilité de se reposer. Des interactions répétées auprès de l’animal stresseront le phoque, l’affaibliront et le rendront plus vulnérable aux maladies et à la prédation.