Un jardin construit par des jeunes d’Hochelaga
La YMCA d’Hochelaga accueille depuis peu un jardin collectif construit et aménagé par des adolescents du quartier.
Neuf bacs contenant des légumes et des fines herbes ont été installés dans le jardin en arrière du bâtiment au coin des rues Bennett et Hochelaga.
«Voilà 1000$ de l’arrondissement bien investis, a déclaré le conseiller d’Hochelaga, Éric Alan Caldwell. C’est une belle occasion de se réunir autour d’un potager réalisé avec peu de moyens pour parler de verdissement et des moyens pour rendre notre ville encore plus verte. Aux jeunes qui veulent de plus d’actions, je leur dis : ne lâchez pas!»
Les adolescents qui ont participé au projet ont été encadrés par le programme C-Vert, destiné aux secondaires 3 et 4 afin de les sensibiliser aux enjeux climatiques et environnementaux et le YMCA, partenaire du programme.
Le jardin, qui était laissé en partie à l’abandon, a été repris en main dans le but de le revaloriser et d’aider les résidents voisins à obtenir des produits frais. «Nous nous occupons juste de l’installation. Nous avons construit les bacs, nous les avons remplis de terre et avons plantés les semis, dont certains proviennent du Jardin botanique», a indiqué Leïla, élève de l’école Édouard-Montpetit et co-porte-parole du projet.
Tomates, aubergines, fenouils, mais aussi astagaches, origan ou oignons seront donc entrenus par la suite par des familles du quartier, qui bénéficieront des récoltes. Si actuellement deux familles sont inscrites pour l’entretien du potager, les inscriptions restent ouvertes.
C-Vert propose aux enfants intéressés une année de «stage» où ils participent à des ateliers et mettent en place des projets d’agriculture urbaine ou de verdissement des quartiers. «Ils sont au centre des décisions. Ce sont eux qui mènent et gèrent les projets en lien avec les partenaires. C’est rare qu’à cet âge ont ait autant de responsabilités», a affirmé Marie-Ève Paquin, coordinatrice du programme.
Le constat est partagé par Leïla et Sarah, aussi co-porte-parole du projet. «On apprend à développer un leadership, puisqu’à tour de rôle, nous sommes chefs de projets, a indiqué la seconde. Je me suis rendu compte que je suis capable de faire des choses que je n’imaginais pas pouvoir faire, comme utiliser une scie pour couper du bois ou construire des bacs.»