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Une marche qui unit les générations pour la bonne cause

Photo: Nicolas Ledain / Guide de Montréal-Nord

Pour stimuler l’activité physique des aînés, les résidences Cogir organisent chaque année un concours de marche. En clôture de celui-ci, le Complexe Gouin-Langelier de Montréal-Nord invite les élèves de l’école Jean-Nicolet à partager sa promenade finale.

La main sur la marchette de Suzanne Monette, Keandryck, 8 ans, fait partie des enfants qui accompagnent la résidente du Complexe Gouin-Langelier pour environ 2 km de cette balade intergénérationnelle.

«J’aime bien marcher, ça fait un bon exercice et ça me permet de rencontrer de nouvelles personnes», se réjouit l’élève de l’école Jean-Nicolet.

Près de huit décennies séparent les enfants âgés de 7-8 ans et cette dame de 84 ans «presque et demi», mais le contact passe naturellement.

«Ça me replonge dans mes souvenirs. C’est formidable ces activités avec eux, je n’en manquerais pas une», indique Mme Monette.

En plus du plaisir de la rencontre, cette marche est symbolique puisque ces aînés nord-montréalais cumulent les pas depuis le mois d’avril pour que le Complexe Gouin-Langelier termine parmi les trois premières résidences engagées dans le concours du groupe Cogir. Ils espèrent remporter la récompense de 2500 $ afin de reverser cette somme à l’école Jean-Nicolet pour l’achat d’effets scolaires.

«On ramasse des fonds en proposant aux aînés d’être actifs. C’est un beau projet, car à Montréal-Nord, il y a besoin de ces fonds», pense Laurie Hamelin-Thivierge, responsable des Loisirs au Complexe Gouin-Langelier.

Briser l’isolement
Ce concours nommé «Grande Marche partage du savoir» en est à sa sixième édition. Chaque résidence qui y participe choisit une école ou un organisme bénéficiaire à qui des fonds seront remis lors du dévoilement des résultats le 4 juillet. En plus des trois prix de 2500 $, une somme minimum de 500 $ est aussi promise à chaque groupe participant.

Dans Montréal-Nord, le Complexe Gouin-Langelier a réussi à mobiliser une quarantaine de résidents cette année et 385 enfants prenaient part à la marche finale.

Pour le groupe Cogir, le but premier est de stimuler l’activité physique, mais aussi d’encourager le partage entre les générations et ainsi briser l’isolement.

«C’est beau de les voir ensemble. Il y a beaucoup de solitudes pour les aînés, leurs enfants ne sont pas toujours là et ce programme permet de partager avec d’autres aînés, d’autres enfants et d’autres cultures», souligne Laurie Hamelin-Thivierge.

Les résidents du Complexe saluent également cet échange et cette activité.

«Je suis embarquée à 100 %. J’ai envie de vivre, de partager, d’aimer, plutôt que de rester seule», confie Suzanne Monette.

Certains jeunes se sont même trouvé quelques points communs avec les aînés. Après avoir longuement discuté de la vie de son compagnon de marche, Ann-Clara, 7 ans, a découvert que malgré 80 ans de différence, ils partageaient un amour inconditionnel pour les produits sucrés.

«Il m’a donné sa barre tendre et il m’a dit qu’il mangeait des glaces tous les jours. Moi aussi j’en ai mangé une hier et j’en mange une aujourd’hui. C’était bien d’être avec lui, parce qu’il était gentil», explique la jeune fille.

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