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La philanthropie en 2021: voici quelles tendances surveiller

Le vice-président au développement philanthropique de la Fondation de 'Institut de Cardiologie de Montréal, Yannick Elliott.
Le vice-président au développement philanthropique de la Fondation de 'Institut de Cardiologie de Montréal, Yannick Elliott. Photo: Antoine Saito

Yannick Elliot est vice-président au développement philanthropique à la Fondation de l’Institut de Cardiologie de Montréal depuis le mois de juin 2021. Au cours des six années précédentes, il occupait le même poste auprès de Centraide pour le Grand Montréal, organisme pour lequel il a travaillé 14 ans au total. En raison de sa vaste expérience, il est donc bien au courant des tendances du milieu de la philanthropie. À l’occasion de la Journée nationale de la philanthropie le 15 novembre, Métro s’est entretenu avec lui.

Philanthropie et pandémie

D’entrée de jeu, M. Elliott fait le point sur l’impact qu’a eu la pandémie sur les dons remis à la Fondation de l’Institut de Cardiologie de Montréal. «De notre côté, on a eu une augmentation significative des dons par rapport à l’année passée. Nous avons amassé 27,4 millions de dollars, relève-t-il. Je pense que les gens étaient plus au fait des besoins que ce soit au niveau des hôpitaux, de la santé ou des milieux communautaires.»

Selon lui, le public a compris que plusieurs personnes peinaient à joindre les deux bouts pendant la pandémie.  M. Elliott cite d’ailleurs une étude indiquant qu’il y avait eu plus de donateurs qu’au cours des dernières années. La pandémie aurait donc permis à plusieurs de constater les besoins existant dans le milieu de la santé et le secteur communautaire.

Une nouvelle tendance

M. Elliott indique également que de plus en plus de donateurs s’intéressent à des initiatives précises plutôt qu’à des causes plus larges. «Quand on est capable de préciser comment les dons vont être investis et les retombées qu’on anticipe, ça a souvent un effet incitatif auprès des gens», illustre-t-il.

Paradoxalement, le vice-président au développement philanthropique souligne toutefois que la situation inverse peut aussi être observée. Certains donateurs décident ainsi de faire confiance à la connaissance qu’ont les organismes sur leurs milieux et les laissent décider de la vocation de leurs dons.

Vers la philanthropie numérique

M. Elliott affirme que le milieu de la philanthropie se tourne de plus en plus vers le numérique. Si ce virage s’est amorcé par la force des choses en raison du contexte sanitaire, le gestionnaire se dit toutefois convaincu du bienfondé de la transition. À ses dires, la Fondation est maintenant mieux outillée pour communiquer avec ses donateurs de façon stratégique et continue. «C’est important d’être transparent avec nos donateurs et de revenir auprès d’eux en faisant état de l’avancement des projets ou de certaines découvertes et le virage numérique nous donne cette capacité», indique-t-il. M. Elliot ajoute aussi que les réseaux sociaux permettent de recruter de nouveaux donateurs.          

Yannick Elliot souligne aussi la générosité des Montréalais et des Québécois. «Il y a de plus en plus de gens qui développent la culture du don. C’est vraiment encourageant pour la suite des choses. Même les nouvelles générations sont engagées et veulent faire des dons, contribuer et donner du temps», conclut-il.

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