Entrevue avec Wenzhen Zuo, gardienne de la beauté du monde
Une fois par mois, Métro propose, en collaboration avec le Conseil jeunesse de Montréal, des portraits de jeunes aux parcours inspirants.
Wenzhen Zuo est âgée de 18 ans et réside à Saint-Léonard. Sa passion? L’écologie.
Fondatrice de l’Association de protection des cétacés de Montréal, elle est également très impliquée au sein du Comité écologique et du Cercle des jeunes naturalistes du Collège Brébeuf, où elle étudie les sciences de la nature.
Pourquoi l’implication dans la cause environnementale est-elle si importante pour vous?
La nature et la biodiversité sont d’une grande beauté et de vouloir les préserver fait partie de mes valeurs. L’homme est en constante interaction avec son environnement. Il en dépend pour survivre. Déjà, on perçoit les conséquences de la pollution et du réchauffement climatique. C’est donc très important d’agir maintenant. De prendre toutes les mesures nécessaires pour garder la planète Terre aussi saine que possible pour les générations à venir et pour assurer la survie des différentes espèces. Nous avons le pouvoir de le faire, mais le changement doit venir de chacun.
Pourquoi avoir créé l’Association de protection des cétacés de Montréal?
Je trouvais important qu’il y ait une telle association à Montréal, puisque nous sommes tellement proches du fleuve Saint-Laurent, l’un des endroits privilégiés des cétacés. Notre mission est de sensibiliser les Québécois à la biodiversité du fleuve pour mieux en protéger les espèces. J’ai donné une première conférence portant sur les causes et les conséquences de la chasse illimitée aux dauphins, qui viennent aussi dans le Saint-Laurent et qui seront bientôt en voie d’extinction si on ne les protège pas. Le but est de démontrer les impacts de ce phénomène sur la biodiversité, sur la santé humaine, sur l’ensemble de l’équilibre de l’océan, mais aussi de présenter des solutions simples que chacun peut mettre en pratique au quotidien. C’est important de conscientiser les gens sur leurs modes de consommation. De parler également des conséquences de la pollution sur l’océan et sur la santé des animaux qu’on y trouve. Si on continue de polluer, c’est sûr que tous les poissons des océans deviendront super toxiques en mercure et en métaux lourds. En mangeant ces poissons, on s’autodétruit en même temps. Si par l’activité humaine et par le progrès on détruit l’environnement, à la fin, c’est nous qu’on détruit.
Où vous voyez-vous à 30 ans?
J’aurais terminé mes études en médecine. C’est une profession qui correspond totalement à mes valeurs et qui me permettrait de poursuivre mon engagement social. J’irais dans un pays en voie de développement avec une équipe médicale pour donner des consultations aux gens. Dans mes temps libres, j’aiderais les populations locales à avoir des projets d’agriculture durable, à protéger leur environnement et leurs ressources naturelles.
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En rafale
Le secret le mieux gardé de Montréal?
La bibliothèque des Jésuites. Il y a tous les livres que les Jésuites ont apportés. On peut vraiment y trouver des trésors.
L’artiste montréalais que vous écoutez présentement sur votre iPod?
André Mathieu et Alain Lefebvre
Personnalité vivante ou décédée avec qui vous prendriez un verre?
Martin Luther King. C’était un grand leader plein de charisme. De discuter avec lui m’inspirerait beaucoup pour mes projets à venir.
Pour plus d’information sur l’Association de protection des cétacés de Montréal : www.facebook.com/ALaRescousseDesDauphins