Les élus débattront de la protection du «champ des monarques»
Le conseil d’agglomération de la Ville de Montréal débattra le 22 septembre prochain d’une motion demandant à Transport Canada de conserver son terrain situé au nord de l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau et de protéger les papillons monarques.
Ces terres en friche comprennent le «champ des monarques», une zone considérée comme un habitat critique pour le papillon puisqu’on y trouve notamment des plants d’asclépiades, qui permettent sa reproduction.
La motion, rédigée par le maire de Dorval, Marc Doret, et la conseillère de la Ville de Côte-Saint-Luc, Dida Berku, enjoint «le gouvernement du Canada, par l’entremise de Transports Canada, à réviser le mandat [d’Aéroport de Montréal (ADM)] afin qu’elle cesse immédiatement tout développement sur ces terrains» et «à travailler avec la Ville de Montréal, l’arrondissement de Saint-Laurent et la Cité de Dorval pour protéger à perpétuité les terrains».
«La population du papillon monarque a chuté de 90 % au cours des deux dernières décennies alors qu’il est un pollinisateur essentiel au maintien de la biodiversité et une espèce clé pour la protection des habitats de nombreuses autres espèces qui cohabitent avec le monarque»
Motion déposée au conseil d’agglomération par Marc Doret et Dida Berku
«On a une volonté commune», se réjouit Mme Berku, spécifiant qu’une quinzaine d’arrondissements et municipalités de l’île de Montréal ont adopté des motions ayant le même objet, incluant le conseil municipal de la Ville de Montréal.
L’élue affirme qu’il est primordial de protéger ces terres humides, d’autant plus à la lumière de la «mauvaise expérience vécue au printemps dernier».
Rappelons qu’en juin 2022, ADM a fauché plus de 4000 plants d’asclépiades, et ce, sans avoir obtenu d’autorisation de la part de Transport Canada, soulevant l’ire de divers élus et groupes environnementaux.
Mme Berku appelle le gouvernement fédéral à transformer l’espace en parc, dont pourront profiter les citoyens et citoyennes du Grand Montréal. «Le seul obstacle actuellement [à la création d’un parc], c’est le bail à long terme avec l’ADM», ajoute-t-elle.