Suzanne Clément est prête à casser des gueules
Davantage adepte de satires mordantes sur les ultrariches à la Succession que d’une quotidienne rocambolesque sur la vie du personnel d’un hôpital? Ça tombe bien. Le temps d’un film, à l’affiche dès le 13 janvier, Suzanne Clément troque son uniforme de médecin de STAT pour celui d’une prisonnière dans le thriller noir L’origine du mal.
Le film, coproduction franco-québécoise réalisée par le cinéaste français Sébastien Marnier, raconte l’histoire de Stéphane (Laure Calamy), une femme qui reconnecte avec le père outrageusement riche qu’elle n’a jamais connu, mettant ainsi en alerte l’autre fille et l’épouse de ce dernier, elles qui se sentent menacées de devoir partager leur héritage à venir.
Suzanne Clément incarne pour sa part la conjointe incarcérée de Stéphane, « une femme troublée qui a une certaine violence en elle, vraiment amoureuse et aussi très jalouse », décrit la comédienne en entrevue avec Métro.
Un défi physique
C’est entre autres une scène de bataille nue dans la douche de la prison, inspirée d’une scène similaire avec Viggo Mortensen dans le film Eastern Promises (2007) de David Cronenberg, qui a d’abord attiré l’actrice vers ce rôle. Originalement plus longue que ce que l’on voit dans le film, la scène a dû être en partie coupée tant elle était violente.
« C’était un sacré défi et j’aime beaucoup les défis », lance Suzanne Clément en racontant qu’il a fallu qu’elle s’entraîne encore plus qu’elle ne le faisait déjà pour être davantage musclée afin d’interpréter son rôle, qui est certainement le plus physique qu’elle ait eu à ce jour, ce qui lui a donné envie de faire plus de films d’action.
Outre son désir de jouer cette fameuse scène, Suzanne Clément était aussi très enthousiaste à l’idée de travailler avec le réalisateur Sébastien Marnier, dont elle appréciait les films précédents qui savent naviguer en eaux intrigantes et jouer avec les codes du thriller sans en être complètement. Elle était aussi excitée de jouer avec Laure Calamy, une « super actrice » dont elle admire beaucoup le travail.
Une carrière internationale
En France depuis plusieurs années, où elle a enchaîné les apparitions à la télé et au cinéma, Suzanne Clément est de retour depuis peu au Québec, où elle tient depuis l’automne dernier la tête d’affiche dans la quotidienne STAT. Néanmoins, elle n’a pas fini de briller à l’international. Elle apparaîtra avec Jérémie Renier dans la comédie de François Pirot Ailleurs si j’y suis, qui devrait prendre l’affiche plus tard cette année.
L’automne dernier, en plein tournage de STAT, l’actrice a également fait des allers-retours à Toronto pour tourner le film Longing aux côtés de la vedette de Pretty Women et Chicago, Richard Gere.
Le film est réalisé par Savi Gabizon, un cinéaste israélien qui signe un remake américain de son propre film, d’abord réalisé en 2017 dans son pays d’origine et salué par la critique.
Suzanne Clément y incarne une femme qui revient dans la vie de son ancien partenaire, joué par Richard Gere, après 20 ans d’absence pour lui annoncer qu’elle a eu un enfant de lui sans le lui dire. Le film raconte comment la vie de l’homme est chamboulée par cette annonce.
La comédienne québécoise mentionne que le fait de tourner avec Richard Gere était quelque chose de très impressionnant pour elle, comme un « fantasme d’enfance » qui se réalisait.
En plus d’être un collègue de travail exemplaire, l’acteur s’est révélé être un « très bel humain », selon la comédienne, qui s’est dite inspirée par l’engagement de la vedette dans les causes humanitaires, notamment auprès des personnes itinérantes et réfugiées.