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Infrastructures: le PQ se bute à l’opposition

QUÉBEC – L’opposition libérale a empêché jeudi l’Assemblée nationale de condamner le refus du gouvernement Harper de transférer en bloc au Québec les budgets alloués aux infrastructures.

Le ministre des Finances, Nicolas Marceau, a été incapable d’obtenir l’appui de l’opposition libérale pour le dépôt d’une motion appelant la Chambre à dénoncer la décision d’Ottawa annoncée la veille par le ministre des Transports, Denis Lebel.

Les libéraux n’appréciaient pas le libellé de la motion. Selon le porte-parole de l’aile parlementaire libérale, Charles Robert, son parti ne voulait pas se rendre complice d’une tentative de «division» visant à susciter la «chicane» et à mousser «la gouvernance souverainiste».

En point de presse, le ministre des Finances a cependant rappelé que le transfert en totalité des enveloppes était aussi une revendication des gouvernements québécois précédents. M. Marceau a fait savoir qu’il reviendrait à la charge avec une nouvelle mouture de la motion, afin de rallier l’ensemble des parlementaires.

Le ministre québécois des Finances avait demandé officiellement à Ottawa le mois dernier de verser au Québec les quelques milliards de dollars qui lui sont destinés dans le cadre du programme d’infrastructures attendu au printemps 2014. Le ministre Lebel a opposé une fin de non-recevoir à la requête, disant privilégier la signature d’ententes particulières avec les provinces.

Au cours d’un échange avec les journalistes, le ministre des Affaires intergouvernementales canadiennes, Alexandre Cloutier, a accusé le gouvernement fédéral de vouloir empiéter dans les champs de compétence du Québec, notamment dans les infrastructures municipales.

«C’est une autre situation d’ingérence du gouvernement fédéral. Dois-je rappeler que les municipalités sont de compétence du Québec? Quand on rencontre des maires, ils nous demandent de mettre fin à la bureaucratie, de s’attaquer aux dédoublements. Ce serait nettement plus simple s’il y avait un seul ordre de gouvernement qui gèrerait l’enveloppe», a dit M. Cloutier, qui est aussi ministre de la Gouvernance souverainiste.

De son côté, le ministre Marceau a reproché à Ottawa de «mettre des bâtons dans les roues du développement économique du Québec» en obligeant le gouvernement «à négocier des ententes qui n’en finissent plus».

L’ancien gouvernement libéral a mis «17 mois» à conclure une première entente spécifique dans le cadre du plan Chantiers Canada (2007-2014), a soulevé M. Marceau.

«On trouve ça extrêmement lourd, d’autant plus qu’on considère qu’on est entièrement capables de cibler des priorités et d’identifier des projets prioritaires pour le Québec», a déclaré le ministre.

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