La FAE exige un moratoire sur la réforme des commissions scolaires
Citant «l’improvisation apparente» du ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, dans son projet de réforme des commissions scolaires, la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) demande un moratoire sur l’éventuel projet de loi.
L’association, qui représente quelque 32 000 enseignants de plusieurs niveaux, reproche au ministre de ne pas avoir fait la «démonstration des retombées positives de ces mesures», selon un communiqué émis mercredi.
«Plus personne ne sait où le ministre s’en va avec ce projet», a affirmé le président de la FAE, Sylvain Mallette. Il déplore que le ministre ne s’attaque non seulement au redécoupage des territoires, mais à la gouvernance des commissions scolaires et à la taxation. M. Mallette affirme que le ministre n’a pas consulté la FAE et d’autres acteurs sur le terrain avant d’élaborer son projet de loi, qu’il entend déposer en février.
« On ne peut pas partir comme ça en disant ‘écoutez, je n’ai pas d’étude, je ne suis pas capable de vous dire sur quelle base on va faire le travail, mais on va le faire’, a-t-il dit à Métro. C’est le système d’éducation publique au complet qu’on est en train de réformer, et le gouvernement semble être le seul à savoir où il s’en va.»
La FAE doit rencontrer le ministre Bolduc à la fin du mois.
Des représentants des syndicats de professeurs des commissions scolaires de l’île de Montréal ont d’ailleurs eux aussi dénoncé le projet de redécoupage, mercredi.
«Rien, rien, rien ne justifie un tel chambardement, a fait savoir par communiqué Catherine Renaud, la présidente de l’Alliance de professeures et professeurs de Montréal, qui représente les enseignants de la Commissions scolaire de Montréal. Personne n’a encore réussi à trouver le moindre avantage à déplacer les frontières [des commissions scolaires,] ni du point de vue économique, ni du point de vue de l’amélioration des services aux élèves.»