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Centaines de chaînes humaines autour des écoles publiques

Photo: Stéphanie Maunay/TC Media

Cinq mois après le lancement du mouvement Je protège mon école publique, quelques 350 écoles, à travers le Québec, ont décidé de rejoindre les rangs de la grogne, jeudi matin, en formant de nouvelles chaînes humaines devant les écoles. À Montréal, trois députés du Parti québécois (PQ), dont le chef Pierre Karl Péladeau, sont venus appuyer la mobilisation.

M. Péladeau s’est joint au mouvement pour la première fois, en compagnie du député de la circonscription, Jean-François Lisée, et du porte-parole de l’éducation du PQ, Alexandre Cloutier.

Les trois élus de l’Opposition ont choisi de participer à la chaîne humaine de l’école Sans-Frontières, dans Rosemont, au lieu de siéger à l’Assemblée nationale.

«C’est une mobilisation citoyenne extrêmement importante et j’ose espérer que cela puisse faire réfléchir le ministre Blais et surtout le premier ministre», a lancé le chef de file du PQ.

Concernant la grève des enseignants de mercredi, il a dit appuyer leurs demandes qu’il qualifie de «légitimes».

La présidente de la Commission scolaire de Montréal, Catherine Harel Bourdon, était également présente. «Je n’ai pas l’impression que les gens sont vraiment écoutés. On aurait besoin de véritables États généraux de l’Éducation. On ne sent pas l’appel à trouver une solution ensemble», a-t-elle déploré.

Pas d’essoufflement
Jeudi, plus de 350 écoles dans 16 régions du Québec ont participé, rassemblant près de 35000 personnes, selon les données du comité organisateur.

«Au printemps dernier, le ministre Blais promettait que les services aux élèves ne seraient pas touchés par la dernière vague de compressions. Force est de constater qu’il a eu tort puisque, depuis la rentrée scolaire, les parents comme les professionnels ont constaté une diminution marquée des services offerts aux enfants», a tonné Pascale Grignon, porte-parole du mouvement Je protège mon école publique.

Dans Rosemont, les parents de l’école Saint-Albert-Le-Grand manifestaient pour la première fois.

Au mois d’août, TC Media avait révélé que le projet d’agrandissement de l’établissement venait d’être refusé pour la troisième fois par le gouvernement provincial.

«On a vraiment de la difficulté à comprendre. On a fait l’exercice d’estimer les coûts de maintenir les préfabriqués et le transport scolaire, on arrive à un budget de près de 200000 $ et ça, c’est pour une seule année», soutient Éric-Norman Carmel, président du conseil établissement de Saint-Albert-Le-Grand.

Des unités de préfabriqués sont en place depuis cinq ans pour accueillir le trop-plein d’élèves.

Parmi eux, Alexis, qui entame sa 6e année. «Je ne comprends pas pourquoi on travaille dans des blocs. Des fois, on a froid ou alors trop chaud. Ça gèle sur les fenêtres et on n’a pas beaucoup d’espace comparativement à l’école. J’aimerai mieux qu’ils construisent une extension à l’école», a-t-il plaidé.

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