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Nids-de-poule: Montréal s’oppose aux dédommagements supplémentaires

De quatre à cinq tonnes de béton sont nécessaires pour colmater les nids-de-poule. Photo: Archives Métro
Zacharie Goudreault - Métro

La Ville de Montréal ne fera pas pression sur Québec pour que davantage de réclamations à la suite de bris causés à des véhicules par des nids-de-poule fassent l’objet d’indemnisations, comme le réclame l’opposition officielle.

La motion en ce sens présentée par le parti Ensemble Montréal a été rejetée par 39 élus, tandis que 23 l’ont approuvée.

Proposée par le chef du parti Ensemble Montréal, Lionel Perez, la motion en question demandait à la Ville de Montréal de faire pression sur Québec afin que soit modifiée la Loi sur les cités et villes. Concrètement, l’opposition officielle estime que les dommages causés par des nids-de-poule aux pneus et au système de suspension des véhicules devraient pouvoir faire l’objet d’indemnisations, ce qu’empêche actuellement l’un des articles de cette loi provinciale.

Une telle modification législative, à laquelle s’oppose d’ailleurs l’Union des municipalités du Québec, pourrait faire gonfler la facture des réclamations faisant l’objet d’un dédommagement de la Ville d’environ 500 000$ par année, selon une évaluation réalisée par le bureau des réclamations de la Ville de Montréal.

«Est-ce que c’est vraiment utile que l’ensemble des payeurs de taxes à Montréal, incluant une bonne partie de la population qui n’a pas de véhicule, remboursent ce genre d’équipements-là pour quelqu’un qui, au départ, a eu un comportement à risque dans les rues de Montréal?», a questionné le responsable des infrastructures au sein de l’administration municipale, Sylvain Ouellet.

«On préfère investir pour améliorer la vie de l’ensemble des Montréalais», a-t-il ajouté avant la tenue du vote sur cette motion, nommant l’importance d’investir plutôt dans la réfection de routes problématiques, comme le boulevard Gouin dans l’est de Montréal.

Pour sa part, l’opposition officielle a fait valoir qu’une telle modification législative est nécessaire afin d’inciter la Ville à mieux entretenir ses routes.

«Il y a un sous-investissement dans l’entretien préventif», a déploré mardi le chef d’Ensemble Montréal, Lionel Perez.

La motion demande par ailleurs que le délai imposé aux citoyens pour faire une réclamation à la Ville passe de 15 à 30 jours afin que ceux-ci aient le temps de recueillir toutes les preuves nécessaires pour être éligibles à une indemnisation.

Chaque année, quelque 200 000 nids-de-poule sont bouchés sur les artères routières de la métropole.

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