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La meilleure façon d’affronter le coronavirus

Dre Pascale Brillon donne des conseils pour affronter le Coronavirus si on est en isolement ou quarantaine.
Dre Pascale Brillon est psychologue clinicienne, spécialisée en stress et en deuil post-traumatiques. .  Photo: Gracieuseté

En isolement ou quarantaine, comment doit-on réagir face à la pandémie du coronavirus qui sévit dans le monde entier? Point de vue d’une psychologue qui aide les gens à surmonter un traumatisme.

Dre Pascale Brillon est directrice du Laboratoire de recherche trauma et résilience et professeure de psychologie à l’Université du Québec à Montréal.

Question:  Qu’observez-vous face à la crise du coronavirus ?

Réponse:  On voit trois possibilités, soit la panique, l’impuissance ou le déni. Des gens dévalisent les magasins, d’autres se sentent impuissants et ne feront plus rien. Certains vont plutôt cesser de s’informer sur le sujet dans les médias.

Q:  Quels sont vos conseils à ce stade-ci?

R:  Il faut maximiser notre résilience personnelle en faisant confiance à notre système immunitaire, et à notre système de santé publique. Si on est placé en isolement ou en quarantaine, on s’accorde des petits plaisirs. Pourquoi ne pas se faire livrer un repas chaud devant la porte de sa maison ? Puis, on utilise la technologie pour entretenir son réseau social. On en profite pour regarder des films rigolos ou sortir dehors prendre une marche. En réalité, on tente de s’exposer le plus possible à des émotions positives. Évidemment, on s’aide en s’alimentant de façon saine..

Q:  Que dites-vous à ceux qui sont découragés?

R:   La crise actuelle est douloureuse, difficile, mais on va être capable de la traverser ensemble. On commence à voir que le taux de guérison en Chine et Corée s’améliore et le taux de contamination est moins élevé.

Q:  Cette pandémie est-elle du jamais vu?

R:  Les épreuves sont toutes différentes. Celle de la COVID-19 est différente du verglas, du SRAS, de l’Ebola. Cela nous touche parce qu’on voit des pays occidentaux pris avec des centaines de décès. Je pense que ces épreuves nous permettent d’apprendre. Souvenez-vous de Polytechnique, ce féminicide a fait changer nos façons de faire lors de tragédies. L’important, c’est de se rappeler que cette crise est gérable et non dévastatrice. .

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