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Autochtones et climat: résumé du 20 août de la campagne électorale

Un cycliste passe devant un champ d'éoliennes géantes en Californie, symbole de la croissance économique verte
Le NPD et le BQ réclament des investissements en matière d'énergie renouvelable. Photo: Kevork Djansezian/Getty Images

Les attaques envers le premier ministre Justin Trudeau en provenance des principaux partis d’opposition se multiplient, notamment en matière de climat. Pendant ce temps, les Autochtones aimeraient bien avoir le même traitement que le Québec de la part du Parti conservateur.

Objectifs climatiques

L’inaction de Justin Trudeau en matière de changements climatiques mène le pays vers une «catastrophe climatique», a lancé le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, en conférence de presse à Ste-Marthe-sur-le-Lac. Cette municipalité a été dévastée par les inondations au cours des dernières années.

Le problème, estime-t-il, sont les cibles de réduction de gaz à effet de serre (GES). Pour 2030, Ottawa promet une réduction des GES oscillant entre 40 et 45% sous le niveau émis en 2005. C’est insuffisant en comparaison «aux efforts de la planète entière», accuse M. Blanchet.

«Pire encore, [ces cibles] ne s’appuient sur aucune donnée, ne correspondent pas au scénario de projection des émissions du gouvernement et ne sont pas accompagnées d’un plan de réduction de ces émissions», plaide le chef du Bloc.

Des propos qui trouvent écho auprès du chef néo-démocrate, Jagmeet Singh. Le NPD propose la création d’une banque climatique, dans laquelle serait concentrée des investissements en matière de lutte aux changements climatiques.

L’objectif de cette banque serait notamment de développer l’électrification des transports au Québec, pour que la province devienne un leader mondial en la matière. Du même coup, le NPD éliminerait la Banque canadienne des infrastructures, une société d’état chargée de soutenir financièrement des projets d’infrastructure.

Contrat exigé

Le «contrat» proposé par le chef du Parti conservateur du Canada (PCC) Erin O’Toole aux Québécois fait l’envie de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQNL), qui aimerait en venir à des ententes semblables avec le parti, advenant sa nomination au pouvoir.

«Cette idée d’un contrat me semble excellente. Il est plus difficile de rompre un contrat que de renier de simples promesses électorales. J’encourage M. O’Toole à s’engager dès maintenant et personnellement dans cette voie avec les Premières Nations», partage le chef régional de l’APNQL, Ghislain Picard.

Pour sa part, le chef du NPD, Jagmeet Singh, a promis de coopérer avec les Premières Nations pour retrouver les dépouilles de chaque enfant victime des pensionnats.

«Les communautés autochtones vivent avec le traumatisme des pensionnats depuis des décennies, se désole M. Singh. Nous ne pouvons pas baisser les yeux: nous devons agir.»

Remettre les pendules à l’heure

Par ailleurs, Erin O’Toole a donné l’heure juste quant à la position de son parti concernant l’avortement. Les médecins et infirmières seront obligés de référer des patients qui veulent l’aide médicale à mourir ou un avortement.

Jeudi, le chef avait évité d’indiquer si le désir de son parti de protéger le droit de conscience allait permettre au personnel de santé de refuser de prodiguer des soins lorsque cela allait à l’encontre de leurs valeurs.

«Ma position n’a jamais changé», s’est défendu M. O’Toole, s’affirmant «pro-choix».

Emplois et congés payés

Un plan canadien d’hausse d’emplois, dont l’objectif serait de recréer les postes supprimés durant la pandémie, a été annoncé par le PCC. La stratégie serait simple: viser les secteurs les plus durement touchés, et inciter les entreprises en question à embaucher en ajustant leur régime fiscal.

Les secteurs du tourisme et de l’hôtellerie seraient notamment appuyés.

Selon ce plan, jusqu’à 50% des salaires des nouveaux employés seraient remboursés dans les six mois suivants la fin de la Subvention salariale d’urgence (SSUC), prévue en octobre.

Pour sa part, le Parti libéral du Canada propose d’introduire 10 jours de congés de maladie payés pour les travailleurs sous règlementation fédérale. S’il est réélu, Justin Trudeau aimerait remplir cette promesse dans les 100 premiers jours de son mandat.

«On sait que dans la vie, il y a toujours des imprévus, même s’il n’y a pas de pandémie, a justifié M. Trudeau. Ces congés de maladie payés pourront être utilisés quelques-uns à la fois, par exemple si un travailleur a besoin de 48 heures pour se remettre d’un rhume, ou sur une plus longue période de temps.»

De meilleurs congés de maladie sont demandés par le NPD depuis mars 2020, a dénoncé le parti d’opposition.

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