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Les maires de cinq villes veulent un engagement ferme sur les armes à feu

Valérie Plante
La mairesse de Montréal, Valérie Plante. Photo: Josie Desmarais/Métro

Accompagnée des maires de Québec, Laval, Longueuil, Gatineau, la mairesse de Montréal Valérie Plante a appelé à un «engagement ferme» de la part des candidats fédéraux dans la lutte contre le trafic d’armes à feu. La mairesse de Montréal demande aux candidats fédéraux de faire des violences par armes à feu et du trafic d’armes, d’assaut et de poing, une priorité.

«On a beau tout faire on fait ce qu’on doit faire, on n’en viendra pas à bout, mais on demande aux chefs de contrôler les armes d’assaut et les armes de poing, c’est ça qui est dans nos rues en ce moment», a déclaré Mme Plante.

Le temps presse et c’est maintenant qu’il faut agir. On est ici pour faire pression sur les chefs de fédéraux, ils doivent adopter une position sans équivoque.

Valérie Plante, mairesse de Montréal

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, le maire de Québec, Régis Labeaume, le maire de Laval, Marc Demers, le maire de Gatineau, Maxime Pedneaud-Jobin et la mairesse de Longueuil, Sylvie Parent ont décidé de «mettre la pression sur les chefs des partis fédéraux», à la veille du deuxième débat des chefs qui aura lieu à Gatineau.

Dans un contexte de hausse des violences armées, particulièrement à Montréal, la mairesse de Montréal a qualifié de «floues, d’insatisfaisantes et de déconnectées de la réalité», les positions des candidats fédéraux sur la question des armes à feu. Les maires ont donc invité les candidats à préciser les «mesures qui seront prises contre le trafic d’armes à feu et pour assurer un contrôle national.»

Une élection «au tournant»

Fin août, Valérie Plante avait déjà placé, au sommet des priorités adressées aux candidats fédéraux, les enjeux de sécurité publique et la lutte contre le trafic des armes à feu.

De plus, dans un communiqué transmis à Métro, les élus municipaux précisent que «le gouvernement du Canada doit conserver cette responsabilité et assurer l’application de la règlementation d’un océan à l’autre.»

Du côté des partis fédéraux, le parti conservateur d’Erin O’Toole est sous le feu des critiques depuis le premier débat des chefs, ses propos sur le maintien de l’interdiction des armes d’assaut entrant en contradiction avec sa plateforme électorale. Le candidat a cependant clarifié sa position jeudi à Montréal, précisant qu’il maintiendrait l’interdiction.

Le parti libéral de Justin Trudeau, avait mis de l’avant un projet de loi qui proposait de remettre aux municipalités la responsabilité de bannir les des armes de poing dans leur juridiction. Une proposition qui «ne règle aucunement le problème» a rappelé Valérie Plante pour qui l’enjeu des «armes à feu traverse les frontières de nos juridictions.»

La mairesse de Montréal a fait valoir que l’élection fédérale marque «un tournant» et souligne le risque d’entrer dans «une société à l’américaine où l’usage des armes à feu devient banal et les drames deviennent quotidiens.» Pour éviter un tel scénario, le gouvernement fédéral est appelé à «prendre ses responsabilités, à faire preuve de courage et à s’attaquer au trafic d’armes.»

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