L’UdeM réduit ses dépenses publicitaires sur Facebook et Instagram
«Par solidarité avec les médias» canadiens, dont le contenu ne sera bientôt plus du tout diffusé sur Facebook et Instagram, l’Université de Montréal réduira «de manière significative» ses placements publicitaires sur les deux plateformes de médias sociaux, a-t-elle annoncé mercredi après-midi.
Dès maintenant, et pour une période indéterminée, l’Université suspend la diffusion sur Facebook et Instagram de toute publicité non essentielle à son processus de recrutement et d’admission, ce qui inclut la commandite de publications, la promotion d’activités et la publicité générale, a indiqué l’UdeM dans un communiqué.
Si l’UdeM continuera donc de diffuser certaines publicités destinées à faire connaître ses programmes d’études aux candidats et candidates à l’admission, elle limitera le volume «au strict nécessaire». «Ces publicités restent indispensables pour encourager les jeunes Québécois à entreprendre des études universitaires et leur permettre de faire un choix éclairé en ayant toute l’information souhaitée à leur disposition», a précisé l’Université.
Cette décision survient peu après le moment où Meta, propriétaire de Facebook et Instagram notamment, a annoncé son intention de ne pas respecter le projet de loi fédéral C-18, qui exigera aux géants du web à verser des redevances aux entreprises médiatiques canadiennes dont ils utilisent les contenus.
«Par ce geste, l’Université de Montréal entend se solidariser avec les médias, dont le rôle est crucial pour la circulation d’une information fiable et la santé de nos démocraties, et apporte son soutien aux efforts législatifs que font nos gouvernements afin d’indemniser les médias pour le partage de leurs articles et reportages», affirme le recteur de l’Université, Daniel Jutras.
Avec cette décision, l’Université emboîte le pas au gouvernement du Canada, au gouvernement du Québec, à la Ville de Montréal ainsi qu’à plusieurs autres organisations canadiennes qui ont pris la même décision dans les derniers jours.
L’entrée en vigueur du projet de loi C-18, qui vise à réglementer les plateformes numériques qui diffusent les contenus de médias d’information au Canada, est prévue en décembre prochain.