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Montréal songe à donner plus de pouvoirs à l’inspecteur général

Photo: Archives Métro

Montréal étudie la possibilité de donner plus de pouvoirs à son inspecteur général.

Le Bureau de l’inspecteur général (BIG) peut actuellement se pencher principalement sur les contrat et les processus d’appel d’offres de la Ville de Montréal. Le BIG peut annuler tout processus de passation d’un contrat de la Ville ou de toute personne morale qui lui est liée, résilier tout contrat ou suspendre l’exécution d’un tel contrat s’il constate le non respect de certaines exigences.

Mais les élus du conseil municipal songent à ajouter à ce mandat le droit de se pencher sur les demandes et les changements de zonage, ainsi que sur les situations de conflit d’intérêts chez les élus, les employés et les anciens employés.

La troisième opposition à la Ville de Montréal, Vrai changement pour Montréal, a présenté une motion en ce sens au cours du conseil municipal, lundi. Les élus se sont entendus finalement pour envoyer cette question à l’étude à la Commission sur l’inspecteur général.

«Pourquoi les changements de zonage spécifiquement? Parce qu’il y a un intérêt financier direct lié aux décisions des élus. Il y a des gros montants d’argent qui sont fait sur des décision de changements de zonage. Donc un grand risque pour les élus», a expliqué l’auteure de la motion, la chef de Vrai changement pour Montréal, Justine McIntyre, donnant en exemple le projet actuel du Réseau électrique métropolitain.

Le poste d’inspecteur général de la Ville de Montréal, tenu par Me Denis Gallant, a été créé en 2014. Il a rendu jusqu’à maintenant une vingtaine de rapports, dont plusieurs ont mené à l’annulation, la suspension ou la résiliation de contrats.

Écarter des entrepreneurs
Dans le dernier rapport du BIG, l’inspecteur général a recommandé d’écarter, pendant cinq ans, trois entrepreneurs ayant utilisé des manœuvres de collusion pour se partager des contrats de remorquage.

La Commission sur l’inspecteur général, composé d’une douzaine d’élus de l’agglomération, ont recommandé lundi à l’unanimité de donner suite à cette recommandation du BIG et d’exclure pendant cinq ans Remorquage Taz, Remorquage Mobile, Auto Cam 2000 et leurs gestionnaires Jean-Marc Lelièvre, Réal Tourigny, Steve Lenfesty et toute autre personne liée à ces entreprises de tout appel d’offres, de tout sous-contrat et de la possibilité de conclure un contrat de gré à gré avec la Ville de Montréal pendant cinq ans.

Questionné à ce sujet, le maire de Montréal, Denis Coderre, a fait valoir lundi les bénéfices de l’inspecteur général qui permet «d’endiguer la collusion et de protéger les intérêts des Montréalais». «En autant que je suis concerné, on va donner suite à son rapport», a-t-il indiqué. Compte-t-il exclure les trois entrepreneurs des appels d’offres de la Ville? «Don’t go away, we’ll be right back (Ne quittez pas, nous serons de retour après la pause)», a-t-il simplement répondu.

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